Municipales : la section PS de Saint-Nazaire apporte son "soutien total" au maire, dont l’investiture a été gelée

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Europe1.fr avec AFP , modifié à
La section socialiste nazairienne dénonce une méthode "indigne" de la part des hautes instances du parti politique.

La section socialiste de Saint-Nazaire a exprimé dimanche "son soutien total" au maire David Samzun, dénonçant les déclarations du patron du PS Olivier Faure qui a annoncé que l'investiture de l'élu était gelée, après l'affaire des présumées violences sexuelles.

"Surprise et sa colère"

"Suite à l'annonce du premier secrétaire du Parti socialiste, la section du Parti socialiste de Saint-Nazaire réaffirme son soutien total à l'homme, au Maire et au candidat David Samzun", écrit-elle dans un communiqué. Exprimant "sa surprise et sa colère", la section socialiste nazairienne dénonce une méthode "indigne d'un parti politique qui prône la transparence et le respect des militants" après une annonce "par les médias nationaux, sans avoir informé au préalable l'intéressé lui-même".

"La justice s'est exprimée sur le fond de l'affaire"

Samedi, Olivier Faure avait annoncé qu'il était "acté qu'il n'y a pas de possibilité d'accorder l'investiture socialiste au maire sortant", dans un entretien au journal Presse-Océan. "La situation sera gelée tant que des discussions ne seront pas engagées avec la ville et qu'un éclaircissement de la situation soit obtenu", avait déclaré Olivier Faure au quotidien de Loire-Atlantique.

Les reproches d'Oliver Faure n'ont "aucun fondement", selon la section. "La justice s'est exprimée sur le fond de l'affaire" et "la conclusion du parquet de Saint-Nazaire est le classement sans suite au motif d'une absence d'infraction", souligne-t-elle.

Classées sans suite

Depuis fin juin, la mairie de ce bastion socialiste est secouée par une grave crise à la suite d'accusations de violences sexuelles contre un autre élu. La procureure de Saint-Nazaire Sylvie Canovas-Lagarde avait ouvert une enquête du chef de viol pour des faits commis en 2014, révélés en juin par le "courrier d'une élue". La victime présumée avait quitté le conseil municipal mais n'avait pas porté plainte. En mai, l'adjoint aux Finances, Martin Arnout, visé par les accusations de violences sexuelles, a déposé plainte pour diffamation à l'encontre de la première adjointe de Saint-Nazaire. La procureure avait classé les deux affaires sans suite, les investigations n'ayant pas permis "de caractériser les éléments constitutifs du viol".