Municipales : à Toulouse, Moudenc mise sur la division de la gauche et le soutien de LREM

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Jean-Luc Moudenc brigue la mairie de Toulouse, située place du Capitole, pour un second mandat. © REMY GABALDA / AFP
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Soutenu par La République en marche, le maire Les Républicains Jean-Luc Moudenc est bien placé pour rempiler à la tête de la "Ville rose", face à une gauche éclatée au premier tour. Pourra-t-elle s'unir au second ?

Jamais Toulouse n'avait vu une telle profusion de candidats pour briguer sa mairie : ils sont douze à avoir déposé une liste à la préfecture en vue du premier tour des élections municipales, dimanche 15 mars. Tous espèrent franchir la barre des 10% pour être autorisés à se maintenir au second tour et ravir le fauteuil du maire Jean-Luc Moudenc, qui compte bien conserver son siège place du Capitole. L'édile Les Républicains, élu assez difficilement en 2014, aborde ce scrutin en meilleure position.

Moudenc grand favori ?

Âgé de 59 ans, pas extrêmement connu sur la scène politique nationale, Jean-Luc Moudenc profite localement d'une certaine forme de "prime au sortant", à en croire le dernier sondage en date. Selon l'enquête de l'Ifop, réalisée le 20 février, le maire Les Républicains de Toulouse récolterait en effet 41% des voix au premier tour. Mais s'il profite de l'absence de candidat La République en marche, parti qui le soutient, Jean-Luc Moudenc ne dispose pas d'une très grosse réserve de voix au second tour. En dehors des candidats de gauche, seul la jeune tête de liste du Rassemblement national Quentin Lamotte, 32 ans, dépasse les 5%.

Derrière Jean-Luc Moudenc, la gauche s'avance divisée au premier tour, avec des alliances plutôt rare vu d'un œil national. Le candidat Antoine Maurice rassemble au sein du collectif Archipel Citoyen des soutiens venus d'EELV et de La France insoumise ; il réaliserait selon le sondage Ifop du 20 février un score de 25%. Soit 11 points de plus que la candidate socialiste Nadia Pellefigue, soutenue par les communistes, qui a échoué à rassembler la gauche derrière son nom. 

Enfin, le socialiste Pierre Cohen, élu maire en 2008 et battu avec 48% des suffrages au second tour en 2014, récolterait 7,5% des suffrages sous la bannière de Génération.s selon l'enquête Ifop, un score insuffisant pour se qualifier au second tour. Un second tour qui serait, toujours selon cette enquête, remporté dans tous les cas par Jean-Luc Moudenc, face à la gauche unie ou dans une triangulaire avec le RN.

Les grands thèmes de la campagne

Dans cette terre de gauche, où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête en 2017 avec 29,17%, les transports et l'écologie occupent une bonne place dans la campagne des municipales. 

Pour le premier sujet, c'est la question du métro qui anime les discussions et les attaques entre listes : dans une ville où les bouchons sont fréquents, personne ne conteste le projet d'une troisième ligne de métro entre Colomiers à Labège, mais c'est la faisabilité, la trajectoire et le coût de cette promesse (trois milliards d'euros) qui divisent.

En matière d'écologie, comme dans de nombreuses autres villes, l'ensemble des candidats cherchent à verdir Toulouse. Ils proposent ainsi la création d'îlots de fraîcheur et la plantation d'arbres, de manière à faire baisser la température pendant les étés, difficilement soutenables. Et dans de nombreuses professions de foi, l'environnement rejoint les transports avec des plans pour "dégroudronner" la ville.