1:31
  • Copié
Yanis Darras , modifié à
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Sonia Mabrouk, l'eurodéputé est revenu sur la mort d'Alexeï Navalny et pointe du doigt "la très grande responsabilité du pouvoir russe" dans la mort du principal opposant à Moscou.

Quelques jours après l'annonce de la mort d'Alexeï Navalny, principal opposant au pouvoir russe, la colère diplomatique ne retombe pas. Plusieurs pays européens, dont l'Espagne et la France ont convoqué l'ambassadeur russe présent sur leurs territoires respectifs. Dans le même temps, la famille de l'homme de 47 ans n'a toujours pas eu accès à son corps. Le principal opposant russe était incarcéré dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique, où il purgeait une peine de prison de 19 ans pour "extrémisme".

 

"Enquête, il doit y avoir"

Invité ce mercredi sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews, le président du Rassemblent national Jordan Bardella se dit favorable à une enquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances du décès du principal opposant à Vladimir Poutine. "Cela va de soi", assure-t-il au micro de Sonia Mabrouk, en écho à la demande de la France. 

"Alexeï Navalny était le premier opposant au régime et je crois qu'on reconnaît ou non la qualité démocratique d'un État à la manière dont il considère ses opposants et son opposition. Donc, enquête, il doit y avoir. Et il est évident que le pouvoir russe a une part de responsabilité dans le décès de son opposant", poursuit Jordan Bardella.

Contradictions

Avant de corriger : "Je pense que le pouvoir russe a une très grande responsabilité". Pourtant, un an avant la mort d'Alexeï Navalny, les eurodéputés ont dénoncé ses conditions d'emprisonnement. Une résolution que les élus du Rassemblement national n'ont pourtant pas votée. "Il ne faut pas se satisfaire du titre des résolutions, il faut regarder ce qui a précisément dans ces résolutions", rétorque Jordan Bardella.

Et de conclure : "Je dénie le droit à l'Union européenne de s'arroger des pouvoirs diplomatiques. Donc, on a toujours été extrêmement clair sur ce sujet. Et à partir du moment où l'Union européenne cherche à s'arroger les prérogatives diplomatiques qui sont théoriquement celles des États, nous refusons ou nous nous abstenons sur ce type de résolutions".