Arnaud Montebourg est candidat à l'élection présidentielle. 1:43
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Arnaud Montebourg, candidat à la présidentielle, regrette l'omniprésence en France de cabinets américains de conseils soumis au "Patriot Act", la loi antiterroriste américaine. "La totalité des informations qui y circulent sont directement capturées et sont sous législation américaine", rappelle-t-il. Pour le socialiste, "nous devons décider de leur mise à l'écart". 
INTERVIEW

Candidat à l'élection présidentielle, Arnaud Montebourg veut incarner "la remontada" de la France. Invité mardi d'Europe 1, l'ancien ministre de François Hollande a présenté quelques mesure phares de son programme et insisté sur le besoin de "réaffirmation" de la France à l'international. Et il s'en est pris aux cabinets américains de conseil présents en France et soumis au "Patriot Act", la loi antiterroriste américaine, qu'il estime être trop proches du pouvoir et des intérêts stratégiques français. Pour lui, il faudrait les écarter au profit de cabinets français.

"Tous les grands cabinets de conseil, les grandes banques, les fonds d'investissement sont soumis au 'Patriot Act'", déplore-t-il, et "la totalité des informations qui y circulent sont directement capturées et sont sous législation américaine". 

"Notre pays a besoin de se réaffirmer"

Or, insiste-t-il, "ce sont ces cabinets qui aujourd'hui, travaillent avec l'Etat et les grandes entreprises stratégiques". Une situation que n'accepte pas le candidat, pour qui "nous devons décider de la mise à l'écart" de ces cabinets au profit de structures françaises. "Il y a beaucoup de gens très doués qui pourraient travailler dans des cabinets français qui ne sont pas assujettis au 'Patriot Act'."

"Nous devons prendre des décisions comme celles-là pour remonter notre pays. Il a besoin de se réaffirmer", insiste Arnaud Montebourg.