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Alors que des membres de la CGT appartenant au réseau RTE ont procédé mardi à des coupures d’électricité impactant parfois des particuliers, le secrétaire général de la CFDT s’est dit opposé jeudi marin sur Europe 1 à ce type d’action. "Il faut éviter toute radicalité", a plaidé Laurent Berger.
INTERVIEW

La mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas. Elle semble même parfois se radicaliser par endroits. Mardi, au treizième jour du mouvement, et pour la troisième grande journée de mobilisation, des coupures d'électricité, affectant parfois des foyers, notamment en Gironde et à Lyon, ont ainsi été revendiquées par la CGT du gestionnaire du réseau RTE. Une action qui n’a pas plus à Laurent Berger. "Je suis opposé à ce type d’action. Je suis opposé aux coupures d’électricité quelles que soient les cibles", a lâché le secrétaire général de la CFDT sur Europe 1.

 

"Chacun a le droit de faire grève, c’est un droit. Par contre, on n’a pas le droit de faire ce type d’action. Je ne suis pas d’accord", a insisté Laurent Berger. "ll faut éviter toute radicalité. Au sens actions violentes ou actions qui ont des impacts graves, qui peuvent avoir des impacts graves", a poursuivi le leader de la CFDT.

Et pour lui, c'est pour éviter cette radicalité que les négociations doivent se poursuivre avec un gouvernement plus enclin à lâcher du lest. "C’est pour ça qu’il faut ouvrir aussi la discussion. La CFDT est toujours ouverte à la discussion. Ce qui nous intéresse, c’est la justice sociale", a déclaré Laurent Berger, s’arrêtant sur le sujet qui fâche : l'instauration d'un âge pivot à 64 ans pour bénéficier d'une pension complète, même si on a cotisé la bonne durée avant cet âge. "Cet âge d’équilibre, c’est injuste. Parce que chacun a son âge d’équilibre. Et là on va imposer à des gens de reporter leur âge d’équilibre, alors que ça n’a pas de sens", a-t-il conclu.