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Invitée ce dimanche dans "le Grand rendez-vous" sur Europe 1, CNews et "Les Échos", Marion Maréchal assure qu'une "œuvre de déstabilisation politique" est en place à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, où des milliers des migrants tentent de rejoindre le sol européen. Pour la directrice de l'ISSEP, "l'immigration est une arme".

Après plus d'une semaine de tensions à l'est de l'Europe, 3.000 à 4.000 migrants sont toujours pris au piège à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Tandis que certains parlent d'"invasion" migratoire, d'autres parlent de "drame humain". Pour Marion Maréchal, invitée du "Grand rendez-vous", il y a "une œuvre de déstabilisation politique" en place dans laquelle "l'immigration est une arme".

"Un chantage migratoire"

"On feint d'être surpris mais ce n'est pas la première fois, il y a quelques mois, le Maroc a utilisé exactement le même procédé contre l'Espagne", a-t-elle lancé au micro d'Europe 1/CNews/Les Échos dimanche. "8.000 migrants ont volontairement été laissés vers la frontière espagnole... La Turquie a également utilisé ce chantage migratoire", a-t-elle ajouté.

Le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko "instrumentalise et organise des flux migratoires vers la frontière de ces trois pays européens en faisant pression", avait affirmé vendredi sur Europe 1 Clément Beaune, secrétaire d'État aux Affaires européennes. "Il faut tenir la frontière", avait-il clamé. 

Mais cela n'est pas suffisant. La Commission européenne, par son inaction, serait la grande responsable, selon l'ex-députée FN. "On feint de découvrir que l'immigration peut être utilisée comme un moyen de pression, ce qui est assez étonnant c'est la réponse à géométrie variable à laquelle on assiste", a-t-elle lancé. "Face à la Turquie, on donne les milliards et on met quelques petites sanctions dérisoires, face au Maroc, silence radio, face aux ONG, on applaudit, on subventionne... En ce qui concerne la Biélorussie, on a un frémissement de réaction mais qui ne va pas jusqu'au soutien financier de la construction du mur voulu par la Pologne et par douze autres Etats européennes qui plaident pour des frontières physiques pour ne pas être à la merci du chantage permanent de ces pays."

"On est face à un trafic organisé"

Les ONG, "subventionnées en partie par de l'argent public", participent au "trafic organisé" des migrants, a affirmé Marion Maréchal sur Europe1/CNews. "C'est souvent des associations qui sont applaudies par la gauche" mais "c'est amusant de constater que dans un cas, c'est admis comme une œuvre de déstabilisation et dans l'autre, c'est considéré comme une œuvre de richesse", a-t-elle poursuivi.

 

"Ce qui est absolument sûr c'est que cette crise entre l'Europe et la Biélorussie sert la Russie. Pourquoi ? Parce que plus les relations sont mauvaises entre la Biélorussie, l'Union européenne et la Pologne, plus elle a la certitude que le régime biélorusse restera dans son giron stratégique", a analysé la présidente de l'ISSEP. "Je ne suis pas sûre que l'Union européenne ait intérêt à ce que la Russie, qui est ce partenaire énergétique, soit systématiquement présenté comme le grand méchant loup du jeu mondial."