Michel Onfray va publier un essai sur l'islam

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C.M. avec AFP , modifié à
Annoncé pour janvier, "Penser l'islam" se définit comme un essai critique.

Un essai critique sur l'islam du philosophe Michel Onfray, athée convaincu et pourfendeur des religions, est annoncé en librairie en janvier, a-t-on appris vendredi auprès de son éditeur.

Livre d'entretiens. "Penser l'Islam", publié le 27 janvier chez Grasset, se présente comme un livre d'entretien entre le philosophe et la journaliste algérienne Asma Kouar. "Depuis son +Traité d'athéologie+, nul n'ignore que Michel Onfray n'est pas l'ami des religions - qu'il considère, en homme des Lumières, comme des maladies propices à la haine, au fanatisme, à la négation des corps. Evidemment, l'islam ne fait pas exception à cette critique radicale - au contraire...", affirme son éditeur dans la fiche de présentation de ce livre d'environ 200 pages.

Il a lu le Coran de "très près". Michel Onfray a lu le Coran "de très près", selon son éditeur. "De telle sorte qu'il ne craint pas d'y percevoir - comme dans les autres monothéismes - de fréquentes apologies de la violence et de la guerre", ajoute-t-il. "Citant de nombreuses sourates, confrontant les interprétations, il place les musulmans devant la réalité d'un texte qui, à côté de ces élans sublimes, fait également la part belle à la cruauté, à la haine des femmes, à l'esprit de conquête", insiste l'éditeur.

Analyse "très semblable" à celle Houellebecq". L'entretien est suivi d'un texte intitulé "Puissance et décadence" où Michel Onfray médite sur "l'Europe et son destin". Dans ce texte, estime l'éditeur, le philosophe développe une argumentation "très semblable" à celle de Michel Houellebecq dans "Soumission", le roman imaginant l'élection d'un président musulman en France. "Michel Onfray analyse froidement le renoncement européen à ses propres valeurs. Et émet l'hypothèse (promise à de nombreuses polémiques) de son agonie au profit de ceux qui, à l'opposé, sont prêts à mourir pour leur foi", dit l'éditeur. Récemment, le philosophe avait pris ses distances avec la gauche française, qualifiant notamment Manuel Valls de "crétin".