Mélenchon "appelle à une campagne pour conquérir le pouvoir" en 2017

Le candidat de "La France insoumise" organisait son premier meeting, samedi, place Stalingrad, à Paris.
Le candidat de "La France insoumise" Jean-Luc Mélenchon a appelé dimanche les milliers de personnes réunies place Stalingrad à Paris à une campagne présidentielle "victorieuse" et non "pas simplement pour témoigner".
"Soyez les révolutionnaires". "Je vous appelle à une campagne qui n'est pas simplement faite pour témoigner, je vous appelle à une campagne pour conquérir le pouvoir!", a harangué l'ancien candidat de 2012, qui organisait son premier meeting, là même où il avait lancé sa précédente campagne en 2011 . "Pour qu'elle soit victorieuse, il faut qu'on s'y implique tous, que chacun d'entre vous, à son poste de travail, dans son rôle dans la société, vous soyez les révolutionnaires pour changer la société de fond en comble", a-t-il poursuivi.
"Nous devons être 8 millions". "Rêvez, rêvez fort, pensez fort, imaginez fort et cela suffira", a lancé Jean-Luc Mélenchon aux quelque 10.000 personnes présentes, selon son entourage. Rappelant avoir réuni autour de son nom quatre millions de voix en 2012, il a demandé à chacun de ses électeurs d'alors d'en convaincre un autre : "nous avons été quatre millions, nous devons être huit millions". "C'est en convaincant un par un, une par une, que nous allons avancer pour finalement gagner", a-t-il parié. Il a néanmoins reconnu que "la marche est haute", puis vanté son expérience : "Mieux vaut avoir des porte-parole rusés et malins que des poulets de l'année!", a-t-il ironisé.
Ne pas se grouper comme "un troupeau affolé". Développant son discours sur la souffrance au travail et le rôle central qu'il faut donner à l'écologie, Jean-Luc Mélenchon a souhaité "remettre 100 milliards d'euros" dans les services publics et "le 100% d'énergies renouvelables". Mais c'est davantage sur le bien-fondé de sa stratégie précoce qu'il est revenu. Évoquant "les obscurs conciliabules de je ne sais quelle primaire", il a estimé que ce n'est pas "en se groupant comme un troupeau affolé derrière les moins-disants, les plus usés, les derniers arrivés, que nous trouverions notre chemin". "Non, c'est en portant nos idées, en combattant un par un !" a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas le temps des programmes minimums, des plateformes convenues entre les états-majors", a-t-il poursuivi, "il faut du caractère, de la volonté pour défier ces lobbies immenses (...) contre nous et qui ne s'arrêtent devant aucune méthode de combat, la diffamation, l'insulte".