Manuel Valls sur Europe 1 3:41
  • Copié
, modifié à
Pour l'ancien Premier ministre français Manuel Valls, à Matignon en janvier 2015, "nous n'avons pas connu de nouveau cet esprit du 11 janvier 2015". Sur Europe 1, il revient sur cette manifestation et loue cinq ans après "la réaction du peuple français".
INTERVIEW

C'était il y a cinq ans : le 11 janvier 2015, près de quatre millions de personnes manifestaient en France après les attentats djihadistes frappant notamment la rédaction de Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher. Sur Europe 1, samedi soir, Manuel Valls est revenu sur cette "immense émotion" de voir des millions de personnes et les chefs d'État du monde entier défiler contre l'horreur terroriste. Pour le Premier ministre de l'époque, "c'était la plus belle réponse face au terrorisme et la barbarie".

"Gestes incroyables d'affection"

L'ancien Premier ministre se souvient sur notre antenne de "beaucoup de solidarité" et "des gestes incroyables d'affection envers les forces de l'ordre" observés ce jour-là, à Paris et dans la France entière. "J'ai eu du mal à partir, je suis resté des heures après la manfiestation au milieu des gens qui se promenaient dans le quartier de la Bastille pour exprimer le fait d'être ensemble et notre solidarité à l'égard des victimes."

À Paris, pas moins de deux millions de personnes ont défilé, le 11 janvier 2015, dont Angela Merkel, Benyamin Netanyahou, David Cameron, Ibrahim Boubacar Keïta… "C'était incroyable de voir tous ces chefs d'État ensemble pour manifester comme partout dans le monde. Il manquait la représentation des Américains, qui reste pour moi une erreur", nuance pourtant Manuel Valls, Premier ministre du printemps 2014 à l'automne 2016. 

L'"hydre" terroriste toujours là

"Nous n'avons pas connu de nouveau cet esprit du 11 janvier 2015", regrette-t-il cependant, énumérant les attaques qui ont frappé la France depuis janvier 2015, au Bataclan, sur les terrasses parisiennes ou à Nice. "Cet hydre est là, présente, au coeur même de nos sociétés européennes. Ce sont des Français qui ont frappé d'autres Français."