Manuel Valls affine son idée d'un "minimum décent" entre "800 et 850 euros"

Manuel Valls préfère parler de minimum décent plutôt que de revenu universel.
Manuel Valls préfère parler de minimum décent plutôt que de revenu universel. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le candidat à la primaire de la gauche souhaite fusionner les minima sociaux en une seule allocation versée sous seules conditions de ressources.

Le candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste Manuel Valls a affiné vendredi son idée de revenu universel, préférant parler d'un "minimum décent", qu'il a évalué entre "800 et 850 euros" mensuels. "Je crois que l'idée d'un minimum décent est plus clair que la simplicité d'un revenu universel qui pourrait donner le sentiment que tout le monde va avoir un revenu, de Mme Bettencourt à celui qui est au chômage, sans travailler", a expliqué l'ancien Premier ministre sur RMC. 

Sous conditions de ressources. Rappelant qu'il s'agissait de "la fusion de la dizaine de minima sociaux qui existent", il a précisé que cela consisterait en une "allocation attribuée à tous les adultes de plus de 18 ans (...), résidant sur le territoire national depuis au moins quatre ans et, bien sûr, sous seules conditions de ressources, parce que le lien avec le travail est indispensable". "Ce minimum décent peut aller jusqu'à 800-850 euros (...) pour une personne seule en fonction des ressources, avec toujours le lien sur l'insertion, sur la formation", a-t-il indiqué.

Une mesure à 30 milliards d'euros. "Je vais affiner ces propositions, je les présenterai au mois de janvier", a ajouté Manuel Valls, pressé de questions notamment sur la situation particulière des étudiants ou l'éventualité d'avoir à effectuer des travaux pour la collectivité. Évoquant un coût de 30 milliards d'euros pour cette proposition, il a précisé qu'il fallait encore "trouver les financements", et souhaité que cette allocation soit "davantage individualisée". "Je veux faire confiance à l'individu. La République, j'aurais pu dire la gauche, c'est l'alliance entre le collectif et l'émancipation de chaque personne", a-t-il argumenté.