Elisabeth Moreno est ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes 2:18
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Antoine Terrel , modifié à
Invitée samedi d'Europe 1, Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, est revenue sur la terrible série de féminicides de ces dernières semaines. Malgré "l'horreur" de ces drames, "les choses progressent" en France, estime-t-elle.
INTERVIEW

L'Etat peut-il faire mieux pour prévenir les violences faites aux femmes ? Ces dernières semaines, une série de drames, avec par exemple trois féminicides ou tentative de féminicide dans le Grand Est en moins de deux semaines, ont relancé le débat sur les insuffisances des dispositifs actuels. Invitée samedi d'Europe 1, Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, a fait part de son "horreur" face à ces actes "monstrueux", mais assure qu'en France, "les choses progressent". 

"Les féminicides récents sont absolument monstrueux et inhumains", réagit la ministre déléguée, et "ils démontrent toute la brutalité des auteurs de violences intrafamiliales". Mais la membre du gouvernement tient à dire aux femmes potentiellement concernées qu'il n'y a "pas de fatalité". 

"Il faut aussi parler des femmes qui sont sauvées"

"Ces féminicides récents peuvent faire peur, et faire penser qu'il y en a plus, mais ce n'est pas le cas", dit-elle. Car si "un féminicide est un féminicide de trop", "les choses progressent" en France, assure-t-elle, rappelant qu'en 2020, le nombre de féminicides était en baisse. 

"On parle de ces femmes assassinées parce que c'est totalement abject, mais il faut aussi parler de toutes celles qui sont sauvées, qui se reconstruisent, et qui reprennent une vie normale", poursuit Elisabeth Moreno.

Plusieurs mesures prises par le gouvernement

Sur Europe 1, la ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes défend l'action du gouvernement. "Il faut que l'Etat se saisisse de ces questions et c'est ce que nous avons fait ces dernières années, quand on met en place le bracelet anti-rapprochement, quand on démultiplie le nombre d'ordonnances de protection, quand on met en place le 3919, qui va bientôt être accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24." Et Elisabeth Moreno de citer aussi la mise en place de centres de prise en charge des auteurs de violence ou encore l'augmentation du nombre de places d'hébergement pour les femmes.

Mais, "évidemment que les derniers cas nous font questionner les dispositifs que nous avons mis en place", conclut Elisabeth Moreno. "Il faut continuer d'apprendre et d'améliorer les processus".