Lutte contre le communautarisme : "On n’attend pas que le Président fasse des phrases mais qu’il agisse", attaque Christian Jacob

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Séverine Mermilliod , modifié à

En déplacement à Mulhouse, Emmanuel Macron devrait s’exprimer sur la lutte contre le communautarisme religieux ou le "séparatisme" comme il l’appelle désormais. Invité sur Europe 1, Christian Jacob, président du parti Les Républicains, a demandé au président des actes plutôt qu'un "débat sémantique". 

Emmanuel Macron est mardi en déplacement à Mulhouse, où il doit s’exprimer à propos du communautarisme religieux, désormais qualifié de "séparatisme" islamiste, et sur la lutte à mener. Christian Jacob, président du parti Les Républicains (LR) et député LR de Seine et Marne, a fustigé ce "débat sémantique" sur Europe 1, jugeant que le gouvernement devrait plutôt agir et mener une politique de sécurité. 

"C'est n'importe quoi ce débat sémantique", a attaqué le président du parti. "On attend une politique de sécurité, on n’attend pas que le président de la République fasse des phrases mais qu’il agisse."

Or, selon le député LR, depuis deux ans et demi rien n’a été fait par le gouvernement, qui a repoussé le dossier. "Est-ce que ce Président est capable de mettre en place une vraie politique de sécurité pour lutter contre l'islam politique, contre le radicalisme, le terrorisme ?", s'interroge-t-il, tout en soutenant que Les Républicains, eux, ont "été force de propositions sur le sujet". 

Pour Christian Jacob, toute accointance mérite sanction

Pour autant, plusieurs livres dénoncent le rôle d’élus de gauche comme de droite qui, pour des visées électorales, ont laissé prospérer un certain communautarisme. "Partout où il y a eu des accointances, bien évidemment qu'il doit y avoir des sanctions de la plus grande fermeté, c'est inacceptable. On met en danger la République", concède Christian Jacob. 

Toutefois, pour lui, c'est d'abord l'Etat, avant les élus, qui est responsable de la situation. "C'est d'abord à l'Assemblée nationale que l'on doit mener ce débat, avec ceux qui sont là pour porter la voix du peuple", rappelle-t-il. "Refuser d'avoir ce débat et d'avoir des propositions, mais quelle indignité ! Quand on cède sur ce terrain là, soit on soutient soit on est dans la lâcheté."