Loi travail : une interdiction de manifester, l'exécutif perd "son sang froid" (PCF)

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
L'éventualité d'interdire des manifestations évoquée par l'exécutif démontre que celui ci a perdu "son sang froid", estime mercredi Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF.

"Un signe extrêmement préoccupant de fébrilité". L'analyse de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, sur la menace du gouvernement d'empêcher de futures manifestations anti loi Travail est cinglante. "Tout au contraire, notre démocratie et notre Republique doivent affirmer avec force leurs principes et leur valeurs essentielles", estime le responsable communiste dans un communiqué.

Appel au "sang-froid". "Nous appelons donc le pouvoir à ne pas perdre son sang froid, à reprendre la négociation et à agir pour assurer la sécurité des biens et des personnes et celle du droit de manifester", ajoute Pierre Laurent. "Le gouvernement, poursuit-il, ne peut se soustraire à ses responsabilités en s'attaquant à une liberté constitutionnelle qui permet de faire entendre dans l'unité et sans violence le rejet de la loi El Khomri".

"Impunité des casseurs". Pierre Laurent s'interroge d'autre part sur l'attitude des autorités vis-à-vis des casseurs. "Alors qu'ils sont parfaitement identifiés, pourquoi ne sont-ils pas interpellés et comment peuvent-ils continuer à agir à chaque manifestation? Alors que les pouvoirs publics savent interdire aux hooligans d'accéder aux enceintes sportives, pourquoi ces bandes de casseurs peuvent, en toute impunité, venir semer le désordre et le chaos?," interpelle Pierre Laurent. 

L'exécutif a menacé mercredi d'interdire les manifestations, au lendemain de nouvelles violences et de dégâts importants en marge du défilé parisien, déclenchant un tollé chez les syndicats.