Loi El Khomri : Manuel Valls repousse son voyage en Nouvelle-Calédonie et Australie
En raison du report de la présentation du projet de loi sur le travail, Manuel Valls a décidé de repousser son voyage au mois d'avril.
Le Premier ministre Manuel Valls reporte en avril son déplacement prévue de longue date en Nouvelle-Calédonie et en Australie , initialement prévu du 10 au 14 mars, pour lui permettre de consulter les partenaires sociaux sur le projet de loi El Khomri, a annoncé Matignon mardi soir.
Une conséquence du report de la loi El Khomri. Le chef du gouvernement recevra individuellement les organisations syndicales et patronales représentatives lors de la semaine du 7 mars, a précisé Matignon, avant de les rencontrer de nouveau au début de la semaine suivante, pour "restituer les travaux" visant à amender ce projet de loi, décrié par une partie de la gauche et la plupart des syndicats . Les discussions ne seront pas simple pour le Premier ministre, le tout sous la menace de manifestations étudiantes . Ce chamboulement d'agenda est la conséquence directe du report de deux semaines , du 9 au 24 mars, de l'arrivée du texte en Conseil des ministres. Au moment de décider ce report François Hollande et Manuel Valls ont évidemment convenu ensemble qu'il était impensable de maintenir un déplacement à l'autre bout du monde. D'autant que François Hollande était particulièrement agacé d'avoir lui-même à gérer le missile de Martine Aubry depuis le Pérou où il était en déplacement la semaine dernière.
On ne reporte pas un voyage officiel à la légère. La dernière fois que cela s'est produit, c'était en juillet 2014. François Hollande avait annulé sa venue à La Réunion après le crash d'un avion d'Air Algérie, avec 51 Français à bord. Le voyage de Manuel Valls en Nouvelle-Calédonie portait principalement sur le futur référendum d'indépendance qui doit être organisé d'ici 2018 ainsi que sur la crise liée à l'effondrement des cours du nickel, dont l'archipel français d'outre-mer est un des principaux producteurs mondiaux. L'étape australienne visait, quant à elle, à positionner les entreprises françaises de défense pour un appel d'offres géant de l'Australie pour des sous-marins militaires.