3:44
  • Copié
Yanis Darras , modifié à
Le maire de Nice, Christian Estrosi, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews ce mercredi. Au micro de Sonia Mabrouk, il dénonce une certaine radicalisation des Républicains après que le parti de droite ait voté la motion de rejet du projet de loi immigration, lundi, à l'Assemblée nationale. 

La pilule est difficile à avaler pour l'exécutif. Ce lundi, alors que le projet de loi asile et immigration arrivait dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, la majorité des députés a voté la motion de rejet du texte, déposée par les écologistes. Parmi les votants : les députés de gauche, le Rassemblement national, mais aussi une partie des députés Républicains. 

Un choc, alors que le gouvernement comptait sur le parti d'Eric Ciotti pour permettre la poursuite des débats. Invité ce mercredi sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews, le maire de Nice Christian Estrosi n'hésite pas à parler de radicalisation des députés LR. "Lorsque l'on voit une partie de la droite qui s'allie aux extrêmes droites radicalisées pour voter une motion de rejet proposée par l'extrême gauche radicalisée", c'est indécent, juge-t-il.

"Une évidence"

"Je n'accuse pas toute la droite LR", précise néanmoins le vice-président du parti Horizons. "Je n'accuse ni le Sénat, ni les 23 députés LR qui, avec beaucoup de responsabilités, ou se sont abstenus, ou, ont voté contre" la motion de rejet, poursuit Christian Estrosi. 

Mais, "c'est une évidence" qu'il y a une certaine radicalisation des députés LR, dénonce le maire de Nice. "Eric Ciotti n'est pas le seul à avoir adopté cette position qui me paraît choquante que de refuser le débat, tout simplement. Pourtant, il y avait une ouverture du ministre de l'Intérieur pour qu'il y ait un certain nombre d'amendements, qui me paraissaient très intéressants d'ailleurs, et qui pouvaient rapprocher le texte de l'Assemblée du texte du Sénat", conclut-il.