Loi de programmation financière : le RN votera la motion de censure de la gauche

La motion de censure, la première de cette nouvelle saison parlementaire, doit être examinée vendredi soir.
La motion de censure, la première de cette nouvelle saison parlementaire, doit être examinée vendredi soir. © Emmanuel DUNAND / AFP
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avec AFP / Crédit photo : Emmanuel DUNAND / AFP
Après l'utilisation du 49-3 ce mercredi par le gouvernement sur la loi de programmation des finances publiques, le Rassemblement national a annoncé jeudi qu'il voterait la motion de censure déposée par l'alliance de gauche Nupes. Celle-ci doit être examinée vendredi soir.

Le Rassemblement national a annoncé jeudi qu'il voterait la motion de censure déposée par l'alliance de gauche Nupes, après la décision du gouvernement d'activer le 49.3 pour faire adopter sans vote la loi de programmation financière (LPFP). "Le groupe Rassemblement national censurera un gouvernement qui sacrifie les Français pour obéir aux commissaires européens", écrit-il dans un communiqué. La motion de censure, la première de cette nouvelle saison parlementaire, doit être examinée vendredi soir.

Très peu de chance de passer

Le RN n'avait pas voté contre la loi de programmation lors de son examen en commission lundi, attendant un geste du gouvernement sur le gazole non routier et sur le marché de l'électricité, a expliqué un cadre RN. Il déplore dans son communiqué que le gouvernement ait fait le choix d'une "augmentation des taxes" sur ces carburants utilisés pour leur travail par les agriculteurs, les pêcheurs et le secteur du BTP. La motion n'a cependant que très peu de chance de passer, alors que le président du groupe LR à l'Assemblée, Olivier Marleix, a fait savoir jeudi que son groupe ne la voterait pas.

Ce projet de loi, rejeté par l'Assemblée nationale il y a un an, doit servir de feuille de route pour la trajectoire budgétaire française sur la période 2023-2027. Il prévoit notamment de ramener le déficit public de 4,8% du produit intérieur brut (PIB) en 2022 à 2,7% en 2027, sous l'objectif européen de 3%, dans un contexte où la charge de la dette explose. L'exécutif tient particulièrement à ce texte qui permettra, selon lui, le versement par Bruxelles à la France de 17,8 milliards d'euros sur la période 2023-2024. "Clairement, le pays a besoin de ces 17 milliards d'euros", "ce serait jouer contre l'intérêt du pays de voter une telle motion de censure", a dit Olivier Marleix sur Sud-Radio.