Logements sociaux : une opération "coup de poing" de l'Etat vendredi

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Eve Roger avec AW , modifié à

Une commune de la région parisienne refusant de construire des logements sociaux recevra vendredi la visite surprise du ministre de la Ville.

Surprise, surprise : selon les informations obtenues par Europe1, vendredi, le ministre de la ville accompagné du préfet du département, vont débarquer dans une commune de la région parisienne qui refuse de construire des logements sociaux. Cette opération "coup de poing" de l'Etat sera la première du genre.

Même le maire n'est pas au courant. Quelle est cette commune de la région parisienne dans laquelle aura lieu l'opération "coup de poing" ? Impossible de donner son nom… puisque le maire n'est même pas au courant. L'élu sera informé jeudi soir par "courtoisie républicaine" précise toutefois l'entourage du ministre de la Ville, Patrick Kanner.

La commune en question n'a pas été choisie au hasard. Elle détient un record : elle n'a qu'1 % de logements sociaux… alors que la loi SRU de 2000 impose 20% de HLM.

Que va-t-il se passer vendredi ? Vendredi matin, le ministre de la Ville accompagné du Préfet du département et des services de l'Etat se rendront sur un terrain de cette commune, aujourd'hui des friches bordées d'arbres, pour annoncer – sans demander l'avis au maire - la construction de quelques dizaines de HLM.

D'autres opérations à suivre. C'est la première d'une vingtaine d'autres opérations essentiellement en Ile-de-France et en région Provence-Alpes-Côte d'Azur qui subiront le même sort. Dans le cas de la commune francilienne de vendredi, le terrain appartient à l'Etat mais ailleurs le préfet pourra préempter une parcelle communale et délivrer ensuite un permis de construire à la place du maire.

En 2014, l'Etat comptabilisait 1.7 million de demandes de logement social mais le gouvernement espère qu'avec quelques opérations spectaculaires comme celles-ci, les communes les plus récalcitrants rendront les armes se conformeront à la loi.