Liste "gilets jaunes" aux européennes : deux défections, cinq jours après son lancement

Gilets jaunes
La liste des "gilets jaunes" pour les européennes a connu deux départs, lundi. © Pascal PAVANI / AFP
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avec AFP
Un candidat et le directeur de campagne de la liste "gilets jaunes" aux européennes, Hayk Shahinyan, a décidé de prendre un peu de recul. 

Démarrage de campagne difficile pour la liste "gilets jaunes" aux élections européennes. Le directeur de la campagne menée par Ingrid Levavasseur, Hayk Shahinyan, a annoncé lundi qu'il se retirait du projet, cinq jours seulement après son lancement, pour "prendre du recul".

"Une semaine pour réfléchir". "J'ai pris la décision de me retirer de toutes mes activités, revenir à Lyon, et prendre une semaine pour analyser, réfléchir, préparer des propositions, et prendre du recul", écrit sur sa page Facebook cette figure d'un mouvement qui a plongé la France dans une crise sociale et politique depuis plus de deux mois.

Liste complétée d'ici "mi-février" ? Le "ralliement d'initiative citoyenne" (RIC) avait diffusé mercredi un embryon de liste en vue des élections européennes du 26 mai, comprenant dix noms, avec à sa tête Ingrid Levavasseur, une aide-soignante normande de 31 ans. L'ambition est de constituer une liste complète de 79 candidats d'ici "mi-février", avait alors déclaré Hayk Shahinyan. Saluée par la majorité des partis politiques, la constitution de cette liste s'est aussi attirée des critiques de certaines personnalités de l'opposition et de nombreux "gilets jaunes".

Doyer renonce en raison des attaques. Un autre membre de la liste, Marc Doyer, qui figurait en huitième position, a lui aussi de jeter l'éponge. Ce directeur commercial de 53 ans explique être "la cible de toutes les attaques" depuis l'annonce de sa présence sur cette liste, en raison de son passé de militant LREM. "Je ne cède pas aux menaces, mais mon engagement [sur la liste Gilets jaunes conduite par Ingrid Levavasseur, NDLR] est perçu comme une ambiguïté. Je critique suffisamment les politiciens actuels pour ne pas écouter les citoyens, je n'ai pas envie de faire la même chose", précise-t-il auprès du site du Journal du dimanche.