L'hommage national à Daniel Cordier sera rendu en fin de semaine prochaine

Un hommage national doit être rendu à Daniel Cordier aux Invalides la semaine prochaine. Photo d'illustration.
Un hommage national doit être rendu à Daniel Cordier aux Invalides la semaine prochaine. Photo d'illustration. © AFP
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Michaël Darmon , modifié à
Un hommage national sera rendu à Daniel Cordier, avant-dernier Compagnon de la Libération décédé cette semaine, jeudi ou vendredi prochain aux Invalides. Emmanuel Macron doit y prononcer un discours devant un parterre réduit, protocole sanitaire oblige.

C'était l'avant-dernier Compagnon de la Libération encore en vie. Daniel Cordier est mort à l'âge de 100 ans, a-t-on appris vendredi, et la France s'apprête donc à lui rendre un hommage national, comme l'avait promis Emmanuel Macron dès l'annonce de son décès. Selon nos informations, celui-ci sera organisé aux Invalides jeudi ou vendredi prochain. Le chef de l'État, qui sera présent, doit prononcer un discours. En raison des mesures sanitaires en vigueur pour freiner l'épidémie de coronavirus, le parterre d'invités sera réduit.

Ancien secrétaire de Jean Moulin

Né le 10 août 1920, le Bordelais Daniel Cordier, militant maurrassien et monarchiste, rallie la France Libre fin juin 1940 à Londres. À l'été 1941, il est nommé au service "Action" du Bureau central de Renseignements et d'Action (BCRA), les services secrets des Forces françaises libres (FFL). Parachuté en France en 1942, il est embauché comme secrétaire par Jean Moulin à Lyon et reste au service de cette figure de la Résistance jusqu'à l'arrestation de ce dernier en juin 1943. Pourchassé par la Gestapo, il retourne en Angleterre et continue de travailler pour le BCRA.

Marchand de tableaux d’art contemporain et galeriste réputé après la guerre, il a donné des centaines d’œuvres au Musée Georges-Pompidou. En 1983, il a publié une colossale biographie de Jean Moulin. Le jour de son 100e anniversaire, le 20 août, Emmanuel Macron lui avait téléphoné, le remerciant "pour l’exemple donné" durant la guerre et après.

Un seul compagnon de la Libération est encore vivant, Hubert Germain, lui aussi centenaire, sur les 1.038 distingués par le général de Gaulle pour leur engagement au sein de la France libre pendant l'Occupation allemande.