Les pistes de Marine Le Pen pour le nouveau nom du FN

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L’adjectif "national" pourrait encore figurer dans le nouveau nom du FN. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Maxence Lambrecq et Lionel Gougelot, édité par R.Da.
La présidente frontiste proposera dimanche, à l'occasion du Congrès de refondation de son parti, un nouveau nom qui sera ensuite soumis au vote des adhérents.

Marine Le Pen dévoilera dimanche après-midi, dans son discours de clôture du Congrès, le nouveau nom du Front National. Celui-ci devra ensuite être validé par un vote des militants. Cela fait des mois que le parti se penche sur cette question. Mais le secret a été jusqu'à présent bien gardé, même si quelques indices ont déjà été semés.

Plus de "Front"... Rien n’a été laissé au hasard. "D’un point de vue juridique, tout est cadenassé", nous assure Marine Le Pen. Seule une petite poignée de fidèles connaissent son idée, et encore avec des formulations différentes. Place, donc, à un jeu de devinettes dans son bureau de l’Assemblée nationale où elle a reçu Europe 1. Le terme "Front" ? "Trop militaire, on oublie". Le prénom "Marine" ? "Il n’a pas sa place". "Le Parti de la Liberté" ? "Trop éloigné de l’histoire du FN".

... Mais toujours l'idée de "nation". L’adjectif "national" ou le nom "nation" ? "Difficile de s’en passer ". "Les Nationaux, alors" ? "Non, c’est trop générique. Les Insoumis vont vite paraître datés. Ce n’est qu’un effet de mode", répond Marine Le Pen. Alors, pourquoi pas "Rassemblement national "? Ce nom a déjà été déposé il y a cinq ans par un mystérieux militant gaulliste. "Alliance pour un rassemblement National" ?  Cette fois c'est Louis Aliot, le compagnon de Marine Le Pen, qui l’a déposé en 2012. Quant à "Union nationale", il a été déposé en septembre par une certaine Marie-Caroline Olivier, qui n'est autre que... la sœur de Marine Le Pen.

Les militants prêts pour le changement. "Alliance Populaire" sonne plutôt bien. Quand on lui suggère, Marine Le Pen rigole : c’est un habitant du Vaucluse, sans histoire, qui a déposé ce nom à Noël dernier. Elle nous l’assure, certains militants ont tapé dans le mille et ont proposé son idée. Ce n’est pas le cas d’Emmanuelle Ménard, la députée qui a déposé : "Quand on veut, on peuple". De leur côté, les adhérents ont acté l'idée d'un changement de nom à une courte majorité, via le questionnaire qui leur a été envoyé cet automne, précise Marine Le Pen. "On va faire table rase, avoir un nouveau nom, un nouveau logo. Ça peut être un renouveau. Il n'y a que du bon là dessus !", s'enthousiasme auprès d'Europe 1 Sylvain, un membre de la fédération lilloise qui attend avec impatience le grand raout frontiste.