Les Outre-Mer, terres de conquête électorale de la droite et de l'extrême-droite

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avec Antonin André

Marine Le Pen est en déplacement à Saint-Pierre-et-Miquelon. L’occasion pour la présidente du Front national d’aller chercher des voix pour 2017.

C’est tout le symbole de son discours sur les "territoires oubliés de la République". Marine Le Pen est à Saint-Pierre-et-Miquelon, où elle a atterri mercredi soir après un passage mal accueilli au Canada. Ce déplacement dans ce petit territoire du bout du monde où elle avait fait un score de 16% au premier tour de la présidentielle n'a rien d'anecdotique.

Des réserves de voix. La présidente du Front national voit dans les territoires d’outre-mer des terres de conquête électorale. En Martinique et en Guadeloupe où elle se rendra dans les prochains mois, elle n’a fait que 5% en 2012. Ce sont donc des réserves de voix à aller chercher. Elle ira aussi à la Réunion, où le Front national progresse. Les ultras-marins, diaspora comprise, représentent quelque 2,8 millions électeurs.

Un poids dans la primaire Les Républicains. Les Outre-Mer pèsent dans la présidentielle mais aussi pour les primaires. 20.000 adhérents Les Républicains sont dans ces territoires. Et les candidats de la droite l’ont bien compris : Alain Juppé part en tournée la semaine prochaine (Guyane, Martinique, Guadeloupe, Saint-Barth, Saint-Martin), tout comme François Fillon en avril. Bruno Le Maire a déjà fait son "outre-mer tour" et il retournera à la Réunion en juin.