Les Maires de France dénoncent les "décisions brutales" de l'exécutif

Le président des Maires de France, François Baroin, lors de l'ouverture de la Conférence nationale des territoires, le 17 juillet.
Le président des Maires de France, François Baroin, lors de l'ouverture de la Conférence nationale des territoires, le 17 juillet. © AFP
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avec AFP , modifié à
Les maires n'ont toutefois pas claqué la porte de la Conférence nationale des territoires comme l'ont fait les présidents de région.

L'Association des maires de France (AMF) a dénoncé jeudi les "décisions brutales et unilatérales" de l'exécutif envers les collectivités, sans pour autant quitter la Conférence nationale des territoires comme l'ont fait les présidents de région.

Un "été 'meurtrier' pour les collectivités". "Réunis en Comité directeur hier (mercredi), les élus de l'AMF dénoncent la mise à mal de l'autonomie de gestion des collectivités locales par des décisions estivales brutales et unilatérales mais également au travers des mesures figurant dans le projet de loi de finances et le projet de loi de programmation des finances publiques 2018-2022", écrit l'AMF dans un communiqué. Égrenant les mesures de ce qu'elle appelle un "été 'meurtrier' pour les collectivités" - entre autres 13 milliards d'euros de réduction de dépenses au lieu de 10, suppression de la taxe d'habitation, réduction souhaitée par Emmanuel Macron du nombre d'élus locaux -, l'AMF juge que "cette avalanche de mesures défavorables aux collectivités et aux territoires affecte profondément la relation de confiance avec l'État".

L'AMF ne quitte pas pour autant la Conférence. "Elle menace, à terme, l'existence même de la commune, incarnation de la République décentralisée", met-elle en garde. "L'AMF, qui représente près de 35.000 adhérents, maires et présidents d'EPCI, ne quittera pas pour l'instant la Conférence nationale des territoires pour donner une chance à la reprise d'un dialogue constructif. Elle demande que le Comité des finances locales, élu par les collectivités territoriales et le Parlement, soit replacé au coeur d'un véritable partenariat, notamment sur la politique fiscale et les ressources des collectivités", écrit encore l'AMF.

Le 28 septembre, la décision du gouvernement d'amputer les crédits des régions de 450 millions d'euros avait provoqué la colère des présidents des exécutifs régionaux, de gauche comme de droite, qui ont claqué la porte de la Conférence des territoires et suspendu le dialogue avec l'exécutif.