L'Elysée défend un déplacement de Macron en Falcon sur 110 km

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L'Elysée assure que l'utilisation du Falcon répond à des besoins sécuritaires. (image d'archive) © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Emmanuel Macron a emprunté le Falcon présidentiel jeudi soir pour gagner Rochefort, depuis La Roche-sur-Yon, soit un trajet de 110 kilomètres. 

L'Elysée a justifié vendredi un déplacement effectué la veille par Emmanuel Macron à bord de l'avion présidentiel Falcon entre La Roche-sur-Yon, en Vendée, et Rochefort, en Charente-Maritime, deux villes distantes de 110 kilomètres. Ce trajet a été réalisé au cours d'un déplacement de deux jours en province ayant mené le chef de l'Etat de Montpellier en Vendée mercredi, puis jeudi matin en Charente-Maritime, où l'avion s'est posé sur la base de l'armée de l'air de Rochefort, avant un retour sur Paris en fin de journée.

"Extraction rapide en cas de nécessité". Le vol entre La Roche-sur-Yon et Rochefort a duré environ 35 minutes, selon BFMTV qui a publié l'information jeudi soir en la replaçant dans le "contexte politique et social occupé par les restrictions budgétaires et les propos polémiques du chef de l'Etat sur le montant et l'efficacité des aides sociales". Pour l'Elysée, l'utilisation du Falcon a répondu à des nécessités logistiques et sécuritaires. "Le Falcon du président permet de réaliser une extraction rapide en cas de nécessité. Cette rapidité repose sur la proximité entre le lieu où se trouve le président et le lieu où stationne l'avion", explique la présidence.

"Plutôt que de voler à vide..." "Le Falcon aurait de toutes façons dû aller de la Roche-sur-Yon à Rochefort pour être au plus près du président. Plutôt que de voler à vide pour ce faire, il a volé avec le président et une partie de sa délégation", ajoute-t-elle. Voiture, train ou avion ? La question du moyen de transport du président provoque régulièrement des polémiques. Pour les faire taire, François Hollande avait fixé en 2012 à son gouvernement d'opter pour le train lorsque le voyage était "d'une durée inférieure à trois heures". Il avait montré l'exemple en prenant un TGV Thalys pour se rendre à un sommet européen à Bruxelles. Mais cet engagement s'est rapidement heurté aux contraintes de rapidité et surtout de sécurité, les voyages présidentiels étant soumis à des règles draconiennes que doit respecter le chef de l'Etat.