Législatives : le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand reconnaît sa défaite
Le président de l'Assemblée nationale a reconnu sa défaite dimanche après le second tour des élections législatives dans la 6e circonscription du Finistère. Richard Ferrand a en effet pris "acte des résultats" et a adressé ses "voeux de plein succès" à son adversaire de la Nupes, Mélanie Thomin.
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a reconnu sa défaite dimanche soir au second tour des élections législatives . "Je viens de prendre acte des résultats indiquant que les électrices et les électeurs de la 6e circonscription du Finistère ont choisi d'élire députée ma concurrente", a déclaré ce proche d'Emmanuel Macron et pilier de la macronie, adressant également ses "félicitations" et "voeux de plein succès" à son adversaire Mélanie Thomin (Nupes).
Cette professeure de français de 38 ans a remporté le scrutin avec 50,85% des voix, contre 49,15% à Richard Ferrand, député dans cette circonscription qui englobe Châteaulin et Carhaix depuis 2012. Ce résultat, l'un des coups de tonnerre du second tour, est un revers personnel pour le président de l'Assemblée nationale, qui n'est ainsi pas parvenu à conserver son siège malgré le soutien du président de la République. Emmanuel Macron avait fait dans cette circonscription rurale, à Spézet, l'un de ses rares déplacements de campagne.
En 2017, Richard Ferrand avait obtenu 34% des suffrages au premier tour, avant de s'imposer avec 56,53% des voix face à la candidate des Républicains, Gaëlle Nicolas, qui ne s'est cette année pas qualifiée pour le second tour.
Des résultats inédits sous la 5e République
La coalition macroniste Ensemble! a largement perdu la majorité absolue de 289 sièges à l'Assemblée nationale à l'issue du second tour des législatives dimanche, face à l'alliance de la gauche unie Nupes qui devient la principale opposition et à une très forte percée du Rassemblement national, selon les premières estimations des sondeurs.
C'est donc une victoire au goût de défaite pour le camp Macron qui arrive certes en tête au second tour des élections législatives mais très loin de la majorité absolue face à la forte percée de la gauche unie et aussi du Rassemblement national, selon les estimations. S'ils sont confirmés, ces résultats inédits sous la 5e République posent la question de la capacité d'Emmanuel Macron à pouvoir gouverner le pays et faire voter les réformes promises.