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Stéphane Burgatt (à Marseille), édité par Solène Leroux , modifié à
À gauche, la bataille pour le troisième tour est lancée avec une réunion mercredi entre La France insoumise et le Parti socialiste pour trouver une bannière commune aux élections législatives. Les discussions ont déjà commencé, mais à ce stade, aucune fumée blanche. Illustration à Marseille, fief insoumis. 
REPORTAGE

Il reste 47 jours aux partis pour mobiliser les électeurs en vue des législatives. Ils doivent également définir, eux aussi, leur stratégie. À gauche, la bataille pour le troisième tour est lancée avec une réunion mercredi entre La France insoumise et le Parti socialiste pour trouver une bannière commune aux élections législatives, avec les Verts, le Parti communiste et le Nouveau Parti anticapitaliste. Les discussions ont déjà commencé, mais à ce stade, aucune fumée blanche. Illustration à Marseille, fief de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.

"Seuls nous n'y arriverons pas", concèdent les cadres insoumis du département, comme Mohamed Bensaada, qui suit les négociations depuis près de deux semaines. "Il y a des bonnes nouvelles qui viennent du côté des écologistes, il y a des bonnes nouvelles qui viennent du côté des communistes...", retrace-t-il au micro d'Europe 1. "Nos collègues, qui travaillent aux négociations, ne dorment pas depuis 284 heures. Ils font pour le mieux. On a des avancées, on a des reculs, on voit les courriers qui s'échangent. Il y a du positif. Moi, je garde espoir qu'on arrive à aboutir à quelque chose de pertinent", lâche-t-il, confiant.

Date butoir fixée au 7 mai pour un accord

L'Union populaire et non l'Union de la gauche, avec la volonté de sortir de cette logique des vieilles ententes de cartel, glisse Katia Yakoubi, animatrice de la campagne marseillaise. "On veut que ce soit fait autour d'un vrai projet de rupture, pas une union de la gauche à l'ancienne", assure-t-elle. "Sinon, ça ne sert à rien !" Et de nommer les différents partis contactés : "Il y a le PCF, il y a EELV, il y a le NPA."

Le Parti socialiste est a également été contacté, "mais le problème avec le PS, c'est qu'aujourd'hui, quand j'entends Olivier Faure qui ne veut pas de la retraite à 60 ans et qu'on ne comprend pas trop son projet, là, c'est sûr qu'il se met des freins tout seul", concède Katia Yakoubi. "Mais on l'inclut aussi dedans." C'est une course contre la montre à l'issue encore incertaine, ils le reconnaissent, avec une date limite fixée au 7 mai prochain.