Le Sénat, à majorité de droite, a adopté jeudi matin, avant la dernière étape très attendue à l'Assemblée nationale, le texte de compromis sur la réforme des retraites. 1:39
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le Sénat, à majorité de droite, a adopté jeudi matin, avant la dernière étape très attendue à l'Assemblée nationale, le texte de compromis sur la réforme des retraites qui entérine le recul à 64 ans de l'âge de départ.

Le Sénat, à majorité de droite, a adopté jeudi matin, avant la dernière étape très attendue à l'Assemblée nationale, le texte de compromis sur la réforme des retraites qui entérine le recul à 64 ans de l'âge de départ. Dans un hémicycle, qui a retrouvé son calme par rapport à la quinzaine passée, le vote a été acquis par 193 voix contre 114, au terme d'une séance d'une heure trois quarts.

Sans surprise, les groupes LR et centriste ont majoritairement voté en faveur de la réforme, joignant leurs voix aux groupes RDPI à majorité Renaissance et Indépendants. Mais 6 sénateurs LR ont néanmoins voté contre, de même que 7 centristes. 19 sénateurs LR se sont abstenus, ainsi que 13 centristes. En première lecture, samedi, le Sénat avait adopté le texte avec deux voix de plus.

Vote ou 49.3 à l'Assemblée ?

Les regards sont désormais tournés vers le Palais Bourbon qui détient la clé de l'adoption définitive du texte. Son sort va se jouer à partir de 15 heures. "A l'issue de la CMP (commission mixte paritaire) et à travers un nouveau transfert de taux entre la branche AT-MP et la branche vieillesse, l'équilibre de notre système de retraites en 2030 est garanti", a assuré le ministre des Comptes publics Gabriel Attal. "Cette réforme des retraites c'est aussi celle du Sénat et des sénateurs", a-t-il déclaré, saluant "le fruit d'un compromis politique construit patiemment". 

"Avec 74 heures de discussion à l'Assemblée et 102 heures au Sénat, le débat a eu lieu", a de son côté estimé le ministre du Travail Olivier Dussopt pour qui le texte "a été profondément enrichi jour après jour et au fil de la discussion". "Nous sommes conscients que ce texte marque une étape et doit s'accompagner de changements profonds dans la prise en compte des salariés les plus âgés", a affirmé la présidente de la commission des Affaires sociales Catherine Deroche (LR).