Le secrétaire d'État Olivier Dussopt visé par une enquête pour corruption

Le secrétaire d'État Olivier Dussopt est visé par une enquête pour corruption
Le secrétaire d'État Olivier Dussopt est visé par une enquête pour corruption © LUDOVIC MARIN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Olivier Dussopt, est visé par une enquête du parquet national financier pour avoir reçu deux lithographies en cadeau en 2017. Il était alors député et maire d'Annonay, en Ardèche. Les deux œuvres lui ont été données alors qu'un contrat était sur le point d'être conclu entre la ville et une entreprise de gestion de l'eau.

L'actuel secrétaire d'État à la Fonction publique, Olivier Dussopt, a-t-il, alors qu'il était maire d'Annonay, en Ardèche, accepté des cadeaux d'une entreprise de gestion de l'eau en échange d'un contrat ? La justice a décidé d'enquêter après des révélations de Mediapart. Le parquet national financier a décidé d'ouvrir une enquête, confiée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff), pour "corruption" et "prise illégale d'intérêts". 

L'affaire, révélée en mai par le média en ligne, porte sur deux lithographies offertes par la Saur à Olivier Dussopt en janvier 2017 et évaluées à "un peu plus de 2.000 euros", alors qu'un contrat était sur le point d'être conclu entre sa ville et l'entreprise de gestion de l'eau.
Ce dernier, négocié depuis 2016, a été formellement signé six mois plus tard, le 1er juin 2017.

En mai, Olivier Dussopt avait invoqué auprès de Mediapart un cadeau d'"ami" de Franck Meneroux, l'un des dirigeants de la Saur en Ardèche, avant de reconnaître "un cadeau de l'entreprise" offert à l'occasion d'un entretien avec ce responsable et un autre cadre de la Saur. Le secrétaire d'Etat avait alors expliqué n'avoir pas déclaré ces lithographies à la déontologue de l'Assemblée nationale - comme c'est requis pour tout cadeau de plus de 150 euros - car il "ignorait la valeur" des deux tableaux.

Cette enquête "permettra au parquet de constater qu'il n'y a rien à me reprocher et clore cet incident", a réagi jeudi soir, auprès du Parisien, le secrétaire d'Etat, qui est entré au gouvernement en novembre 2017. "A la réflexion, peut-être que je n'aurais pas dû. C'est la raison pour laquelle j'ai restitué et déclaré ce cadeau à la déontologue de l'Assemblée nationale", a-t-il affirmé, précisant n'avoir "jamais traité les marchés publics en direct".