Christian Jacob était vendredi l'invité politique d'Europe 1. 1:54
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Romain David , modifié à
Réagissant sur Europe 1 à l’entretien donné par Emmanuel Macron à la presse régionale jeudi, le patron de la droite Christian Jacob a fustigé un manque de clarté. Il estime notamment, au regard des municipales, que le président de la République n'a plus les moyens politiques de ses ambitions.
INTERVIEW

"Il faut dessiner un nouveau chemin", a déclaré le président de la République dans un entretien jeudi avec plusieurs quotidiens régionaux. Il y esquisse les grandes lignes de sa stratégie pour la fin de son quinquennat, accordant la priorité à "la reconstruction économique, sociale et environnementale", mais sans donner davantage de précisions, notamment quant au remaniement annoncé. "C’est une nouvelle impasse que dessine le président de la République !", a raillé Christian Jacob le patron des Républicains, vendredi sur Europe 1, estimant qu'il était "difficile de s’y retrouver dans cette interview".

La réforme des retraites aura lieu, prévient également Emmanuel Macron dans cet entretien. Il s’agira néanmoins d’une version remaniée, précise le chef de l'Etat, en réponse à la crise sanitaire et à ses conséquences économiques. Il a également laissé entendre qu’il était favorable à un allongement de la durée de cotisation. "Si on n’allonge pas la durée de cotisation, ça ne sert à rien !", avertit Christian Jacob.

Un président entravé par l'échec des municipales ?

"Soit vous baissez les pensions des retraités, nous y sommes totalement opposés. […] Soit on augmente les cotisations, et dans ce cas vous plombez le pouvoir d’achat et la compétitivité des entreprises", énumère l'élu. "Donc, le seul moyen est d’allonger la durée de cotisation. Nous l’avons toujours dit", martèle-t-il. Avant d'interroger : "Mais est-ce que le président a la capacité politique de cette réforme ? Je ne le crois pas."

Pour Christian Jacob, le chef de l’Etat n’a pas suffisamment d’ancrage local pour donner corps à son projet politique : "Jamais un président de la République n’avait connu un tel échec aux municipales", pointe-t-il.