Le ministre Gérald Darmanin visé par une enquête à Paris pour abus de faiblesse

Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, déjà visé par une enquête pour viol, fait désormais l'objet d'une enquête pour abus de faiblesse.
Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, déjà visé par une enquête pour viol, fait désormais l'objet d'une enquête pour abus de faiblesse. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
  • Copié
avec le service Police-Justice et agences , modifié à
Déjà visé par une enquête pour viol, le ministre de l'Action et des Comptes publics fait désormais l'objet d'une plainte pour abus de faiblesse.

Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, déjà visé par une enquête pour viol, fait l'objet d'une nouvelle plainte, pour "abus de faiblesse", déposée le 13 février à Paris. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire et procédé à l’audition de la plaignante dans la foulée, a appris Europe 1 mercredi de source judiciaire.

Des avances en échange d'un logement ? La plaignante, domiciliée à Tourcoing dans le Nord - ville dont Gérald Darmanin a été le maire entre 2014 et 2017 -, a été entendue par les enquêteurs du 1er district de la police judiciaire de Paris, précise Le Point. Selon le site de l’hebdomadaire, elle aurait indiqué avoir fait l’objet de "demandes à caractère sexuel" en échange d’un nouveau logement social, au cours des années 2015 et 2016. Cette femme occupait un logement insalubre quand elle a demandé à être relogée : "c'est à ce moment-là que Gérald Darmanin lui aurait fait des avances", affirme Le Point.

Une première plainte pour viol. Il s’agit de la deuxième plainte visant le ministre de l’Action et des Comptes publics, après une première concernant des accusations de viol. Gérald Darmanin est accusé par une femme de 46 ans, Sophie Patterson Spatz, de lui avoir fait miroiter son appui dans une affaire judiciaire en échange de faveurs sexuelles, en 2009. Gérald Darmanin, entendu le 12 février en audition libre sur ces accusations qu’il conteste, a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse.

Le jeune ministre de 35 ans issu des rangs des Républicains garde le soutien du gouvernement et du président de la République en vertu de la règle selon laquelle seule une mise en examen peut entraîner une exclusion automatique. En réaction à cette nouvelle plainte, Matignon a rappelé mercredi, dans une déclaration écrite, "qu'il est important de laisser travailler la justice en toute indépendance, de veiller à ce que l'on respecte les droits de chacun, la parole du plaignant comme la présomption d'innocence".