D'abord exclu par LR, Gérald Darmanin écope d'un sursis

© Martin BUREAU / AFP
  • Copié
avec agences , modifié à
D'abord officiellement exclu du parti Les Républicains, le ministre des Comptes publics Gérard Darmanin a un délai de huit jours pour "s'expliquer" auprès du parti.

Après avoir annoncé mardi l'exclusion de Gérald Darmanin, Les Républicains ont fait marche arrière. Le parti a en effet finalement décidé, lors d'un bureau politique mardi, d'accorder au ministre des Comptes publics huit jours de délai avant son exclusion définitive, comme elle l'a fait pour les autres personnalités de droite ayant rejoint le camp d'Emmanuel Macron.

D'abord exclu... Le bureau politique avait dans un premier temps décidé d'exclure immédiatement Gérald Darmanin. Ce dernier s'est attiré les foudres de sa famille d'origine par ses prises de position lors de séances publiques à l'Assemblée mais aussi par sa décision d'apparaître en position non éligible, lors des sénatoriales de septembre, sur une liste conduite par un socialiste rallié à Emmanuel Macron, dans le Nord. 

... Darmanin écope d'un sursis. Le bureau politique LR s'est penché mardi sur plusieurs autres personnalités de droite qui ont rejoint le camp de La République en marche, à savoir les deux autres ministres issus LR (Bruno Le Maire et Édouard Philippe), ainsi que deux députés "Constructifs", Franck Riester et Thierry Solère.

Un courrier de la direction de LR a été adressé mardi "à Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu (nommé secrétaire d'État, ndlr), Franck Riester et Thierry Solère, pour leur permettre de s'expliquer", le bureau politique ayant décidé "à l'unanimité que sans réponse de leur part d'ici 8 jours, leur départ des Républicains serait acté", a indiqué la direction de LR à l'AFP. Les neuf autres députés LR "Constructifs" ont quant à eux jusqu'au 30 novembre pour se décider. 

 

"Mettre Darmanin sur un pied d'égalité". 
Présent au bureau politique, l'élu de Pantin Geoffrey Carvalhinho a expliqué qu'"au début, il y a eu exclusion de Darmanin. Puis, on a eu un grand débat sur le cas des autres ministres. Jean Leonetti et Patrick Ollier ont alors indiqué qu'il fallait être procédurier et respecter un délai pour leur permettre de répondre", a-t-il dit à franceinfo. "On est alors revenu sur Darmanin et on l'a mis sur un pied d'égalité avec les autres", a-t-il poursuivi pour expliquer ce revirement de situation.