Le FN devra faire des "économies" mais peut "fonctionner", selon son trésorier

"Bien sûr on est en difficulté financière", a affirmé de son côté Marine Le Pen, mercredi matin.
"Bien sûr on est en difficulté financière", a affirmé de son côté Marine Le Pen, mercredi matin. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Malgré huit députés élus sur l'étiquette FN contre deux en 2012, la subvention publique annuelle du parti va baisser. "Il parfaitement les moyens de fonctionner", assure néanmoins son trésorier.

Wallerand de Saint Just, trésorier du FN, affirme mercredi dans un message interne aux responsables du parti d'extrême droite dont l'AFP a eu copie que le FN "devra faire des économies mais il a parfaitement les moyens de fonctionner".

Un article du JDD jugé "mensonger". "Vous avez pu lire dans la presse des articles ainsi intitulés 'le FN au bord du gouffre financier'", une référence à un article du Journal du dimanche. "Ces articles sont mensongers et malveillants (comme toujours)", tonne celui qui est aussi patron du FN en Île-de-France. "Les 'informations' qui y sont données sont purement et simplement fausses. La seule chose qui soit vraie, c'est que le FN, après ces élections législatives, verra sa subvention annuelle de 5 millions d'euros amputée d'environ 500.000 euros", poursuit-il. Le FN a obtenu 538.000 voix de moins au premier tour des législatives 2017 par rapport à 2012. Malgré huit députés élus sur l'étiquette FN contre deux en 2012, la subvention publique annuelle du parti va donc baisser.

Le FN "a parfaitement les moyens de fonctionner". "Le FN devra donc faire des économies mais il a parfaitement les moyens de fonctionner. Cela nous conduira d'ailleurs, avec vous, à porter nos efforts, comme toujours, sur les adhésions et ré-adhésions", souligne Wallerand de Saint Just dans ce message transféré aux secrétaires départementaux, les préfets du parti, et "aux élus".

Un "emprunt patriotique" lancé début juin. Le matin, Marine Le Pen, interrogée sur BFMTV - RMC, affirmait que "bien sûr on est en difficulté financière, c'est la raison pour laquelle nous avons lancé l'emprunt patriotique". Elle faisait ainsi référence à un emprunt à 3% lancé début juin pour permettre au parti de "financer" sa campagne législative, le FN assurant que les banques françaises lui refusent tout financement. Sur le prêt de six millions d'euros pour la présidentielle passé auprès de Cotelec, micro-parti de son père Jean-Marie Le Pen avec qui les relations sont glaciales, Marine Le Pen a assuré que c'était in fine "de l'argent qui appartient aux adhérents du FN", puisque c'est eux qui prêtent à Cotelec pour que la structure serve aux campagnes électorales frontistes. Ces fonds "seront remboursés sans aucune difficulté au délai d'expiration de ce prêt", a garanti la patronne du FN.