Le deuxième débat de la primaire de la droite inquiète François Hollande

  • Copié
Antonin André , modifié à
Les sept candidats à la primaire de la droite se retrouvent jeudi pour un deuxième débat. Un débat qui préoccupe le président de la République. 

Deuxième round pour les candidats à la primaire de la droite qui se retrouveront jeudi soir sur BFMTV et iTélé pour un second débat. Un spectateur un peu spécial sera devant sa télévision : François Hollande. Il le regardera en direct ou en replay comme il l’avait fait pour le premier débat.

Un abaissement de la fonction présidentielle. Le chef de l'Etat ne veut pas rater ce rendez-vous pour pouvoir mieux évaluer l’adversaire. Mais aussi parce que le premier débat a suscité chez lui un sentiment d’inquiétude. Il est soucieux car il voit un ancien chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, au milieu de ses ministres. Il y voit un abaissement de la fonction présidentielle. "C’est un problème", confie-t-il en privé. Et n'y voyez pas un signe de compassion pour Nicolas Sarkozy.

Hollande se projette et s'inquiète. C’est un problème pour l'actuel locataire de l'Elysée parce que c’est ce qui l’attend lors de la primaire de la gauche, s'il décide d'y aller. Cela pourrait même être pire. S’il se présente, il sera un président encore en exercice derrière son petit pupitre, coincé entre Gérard Filoche, François de Rugy, Benoit Hamon et Arnaud Montebourg. Même pour un président normal, cette image est difficilement concevable pour François Hollande. 

Un affrontement inédit. Un résident qui participe à une primaire, ce n’est jamais arrivé sous la 5e république. Mais il n'aura pourtant pas le choix. Comment devra-t-il aborder ce rendez-vous ? Il faudra qu'il s’expose le moins possible, qu'il ne rentre pas dans le "combat" comme le fait Nicolas Sarkozy. François Hollande, lui, veut incarner celui qui rassemble. Voici le discours qu'il pourrait tenir : "je vais écouter ceux qui me critiquent, prendre chez eux ce qu’il y a de positif : le made in France d’Arnaud Montebourg, le revenu universel de Benoît Hamon". Et rester zen à tout prix. 

Le calendrier devrait jouer en faveur du président. La primaire de gauche va se jouer en janvier, en pleine période des vœux. Il devrait prononcer une quinzaine de discours de président de la République qui mettront en avant son statut par rapport à ses concurrents.