Le député Aurélien Taché suggère un crédit d'impôt pour l'hébergement de réfugiés

Le député LREM du Val d'Oise, Aurélien Taché.
Le député LREM du Val d'Oise, Aurélien Taché. © Europe 1
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avec AFP
Le député de la Republique en Marche Aurélien Taché suggère la création d'un "crédit d'impôt solidarité", d'un maximum de 1.500 euros, pour les "Français qui hébergent des réfugiés qui ont été protégés par la France et qui ont un titre de séjour".

Le député LREM Aurélien Taché a suggéré samedi un crédit d'impôt pour les personnes hébergeant des réfugiés, ce qui constituerait "un bon signal" selon cet élu du Val d'Oise.

Jusqu'à 1.500 euros de crédit d’impôt. "Je vais proposer dans le projet de loi de finances un crédit d'impôt pour les Français qui acceptent d'héberger des réfugiés. Je pense que l'affaire de l'accueil et de l'intégration, c'est l'affaire de toute la société", a déclaré à France Inter Aurélien Taché, qui avait déjà avancé cette proposition en début d'année dans son ambitieux rapport au gouvernement sur l'intégration. "L'idée serait de dire - on a déjà beaucoup de Français qui font ça - que les Français qui hébergent des réfugiés qui ont été protégés par la France, qui ont un titre de séjour, peuvent déduire de leurs impôts jusqu'à 1.500 euros par an pour les frais que cela peut occasionner d'avoir cet acte de solidarité", a détaillé ce député proche de l'exécutif, évoquant "un bon signal qu'on enverrait dans des moments un peu troublés".

Un encadrement par des associations agréées. Dans son amendement au projet de budget 2019, cosigné par 58 députés LREM, Aurélien Taché propose ce "crédit d'impôt solidarité" sous forme d'une "incitation financière" de 5 euros par nuitée, dans la limite de 1.500 euros par an et avec un encadrement par des associations agréées.  "L'immigration peut être une chance pour ceux qui viennent comme pour le pays qui accueille", considère-t-il. L'intégration des réfugiés est l'une des priorités du gouvernement en matière migratoire, contrepartie de la fermeté affichée sur la lutte contre l'immigration irrégulière. Cette intégration passe notamment par l'hébergement, un point délicat alors que le foncier manque dans de nombreuses régions, avec une difficulté particulière pour les jeunes hommes isolés.

Un programme expérimental d'hébergement des réfugiés chez les particuliers avait été lancé en novembre 2016. Les associations participantes pouvaient alors toucher une aide allant jusqu'à 1.500 euros par personne prise en charge et par an.