Le Conseil national du numérique dit non à la militante antiraciste Rokhaya Diallo

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Rokhaya Diallo est écrivaine, militante et chroniqueuse dans "Touche pas à mon poste". © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Le secrétaire d'État au numérique a demandé de revoir l'organigramme du Conseil national du numérique, retoquant la nomination de la militante antiraciste Rokhaya Diallo.

"Le Conseil national du numérique a besoin de sérénité pour travailler" : le secrétaire d’État au Numérique Mounir Mahjoubi a avancé cet argument pour demander au Conseil national du numérique de revoir son organigramme, deux jours après la présentation de son équipe, a révélé Le Figaro. En cause : la présence de la militante antiraciste et féministe Rokhaya Diallo.

Des lettres de contestation. La présidente du CNNum, Marie Ekeland, avait la possibilité de nommer elle-même les membres. Figuraient alors dix personnalités du secteur économique, dix du secteur académique et dix issues de la société civile. "Elle avait été autorisée à intégrer des personnalités aux points de vue différents de ceux du gouvernement, ce qui était une première", précisent Les Echos. Plusieurs personnalités politiques ont toutefois dénoncé la composition du CNNum, comme la députée LR Valérie Boyer dans une lettre publique envoyée au Premier ministre, parlant de "contradictions" : "vous mettez en avant Rokhaya Diallo qui parle de ‘femmes racisées’, et le rappeur Axiom qui associe les Français à des porcs." 

Sur Twitter, Rokhaya Diallo a confirmé que sa nomination n'était "plus à l’ordre du jour" et a réagi : "Je n’ai pas le droit de collaborer avec les institutions de mon propre pays parce que j’ose dire publiquement qu’elles sont imparfaites ?"

Vers un nouvel organigramme. L’entourage de Mounir Mahjoubi a indiqué à LCI que la présence de Rokhaya Diallo constituait bien le cœur du problème : "Suite à la nomination du Conseil, des membres du gouvernement et de Matignon ont reçu énormément de messages et des propos rapportés sur le cas de madame Diallo." Mais l’entourage du secrétaire d’État tient à préciser que la lettre de Valérie Boyer n’est pas à l'origine de cette reculade. Un nouvel organigramme du CNNum doit être dévoilé la semaine prochaine.