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L'Assemblée nationale lance une commission d'enquête sur les effets psychologiques de TikTok

Europe 1 avec AFP . 2 min
L'Albanie va couper TikTok dans les jours qui viennent
Image d'illustration. © JENS KALAENE / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

Les députés ont voté la création d'une commission d'enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les jeunes, alors que le réseau social connaît une popularité croissante, notamment chez les moins de 13 ans. La commission s'intéressera à des questions telles que l'incitation au suicide, l'auto-mutilation et l'exposition à des contenus hypersexualisés.

Les députés ont approuvé jeudi dans l'hémicycle la création d'une commission d'enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les enfants et adolescents, le réseau social étant particulièrement populaire chez les jeunes.

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La proposition de résolution portant création de la commission d'enquête, défendue par Laure Miller (Ensemble pour la République), a été adoptée par l'ensemble des 23 députés présents.

"TikTok est une machine à sous de dopamine"

TikTok, "c'est plus de 15 millions d'utilisateurs mensuels en France" et de nombreux enfants de 12 ans et moins possèdent un compte, "alors même que le réseau social est normalement interdit aux moins de 13 ans", a-t-elle alerté. C'est aussi "le réseau social à la politique de modération la plus opaque et très probablement la plus inefficace", a argué la députée.

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La commission d'enquête peut durer jusqu'à six mois, et devra notamment déterminer selon Mme Miller, "si l'application encourage ou non le passage à l'acte suicidaire et d'auto-mutilation", ou si elle amplifie "la mise à disposition des contenus hypersexualisés", qui "favoriseraient le développement de troubles".

La résolution a été soutenue sur tous les bancs : "TikTok est une machine à sous de dopamine", a critiqué Arthur Delaporte (PS).

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"Sept familles (...) ont déposé plainte contre TikTok devant la justice française pour provocation au suicide et propagande aux publicités des moyens de se donner la mort", a souligné Caroline Parmentier (RN).

Étendre la mesure sur les autres réseaux sociaux ?

La commission ne peut enquêter sur une affaire judiciaire en cours, mais elle s'emploiera par exemple à déterminer si l'application propose davantage ou non de contenus dangereux aux personnes vulnérables.

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En 2022, une étude américaine avançait que les jeunes inscrits sur l'application et manifestant un mal-être recevaient en moyenne douze fois plus de vidéos sur le suicide et l'automutilation.

"Pourquoi n'envisager que les seuls effets de TikTok ? Les GAFAM étasuniens sont tout aussi experts en matière de développement et de renforcement de pratiques dangereuses et addictives", a regretté le député insoumis Arnaud Saint-Martin.

"Rien ne nous empêchera si on trouve des solutions opérationnelles (...) de les transposer à d'autres réseaux sociaux", a répondu Laure Miller.

Une fonctionnalité pour limiter le temps passé sur l'application

Mardi, TikTok a lancé dans l'Union européenne une fonctionnalité permettant aux parents de limiter le temps passé par les adolescents sur l'application.

Au sujet de la commission d'enquête, le groupe disait avant sa création attendre de voir "les sujets que l'enquête souhaite aborder". "Les thématiques (visées par la commission d'enquête) ne sont pas uniques à TikTok", a-t-il souligné.