La déclaration de Mamère est "indécente", dénonce Bussereau

dominique bussereau
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C.P.-R. , modifié à
Invité sur Europe 1, l'ancien ministre des Transports, Dominique Bussereau, a dénoncé les "polémiques folles" après la déclaration de Noël Mamère sur le terrible accident de la route dans lequel au moins 43 personnes sont mortes. 
INTERVIEW

Un "événement effroyable", "fou par la violence de l’incendie", c'est ainsi que l'ancien ministre des Transports, Dominique Bussereau, a qualifié, samedi matin en duplex sur Europe 1, l’accident survenu vendredi matin, à Puisseguin, en Gironde. L'élu a souligné que le terrible accident survenait dans contexte où les chiffres de la sécurité routière ont été très mauvais pour l'année 2015. Au moins 43 personnes ont péri dans cette collision entre un camion et un autocar, survenue dans un virage de la départementale 17. 

Des polémiques "absolument folles". Le député Les Républicains de Charente-Maritime a trouvé les "polémiques engagées par certains politiques" sur les autocars, "absolument folles", faisant allusion à la déclaration de Noël Mamère, sur Europe 1, qui mettait en question le choix d'Emmanuel Macron de libéraliser le transport en autocars. "Sa déclaration est absolument absurde et indécente", a estimé Dominique Bussereau, tout en soulignant qu'il n'avait "à titre personnel, d'antipathie" pour son "voisin", député écologiste de Gironde. 

"Cette route était convenablement entretenue, refaite, d'après les déclarations de nos voisins girondins", a par ailleurs déclaré le député. "Mais il y a un problème qui se pose [...] : les départements français sont dans une spirale financière terrible. [...] Le risque est, dans les années à venir, que nous soyons obligés de diminuer nos investissements. [...] Et ce sont les investissements routiers qui sont la variable d'adaptation", a mis en garde le président de l’Assemblée des départements de France.


Dominique Bussereau, sur le drame de Puisseguin...par Europe1fr

"Encore beaucoup de progrès en termes de sécurité routière". Le revêtement de la route secondaire, une départementale, où s'est déroulé l'accident meurtrier avait, en tout cas, été effectué en 2011. "Il faut donner les moyens aux départements français les moyens d'investir suffisamment dans nos réseaux routiers car il y a encore beaucoup de progrès en termes de sécurité", a demandé le président de l’Assemblée des départements de France au sujet du réseau routier secondaire, qui est le plus accidentogène en France.

Enfin, le député a salué "le comportement héroïque" du chauffeur de l'autocar accidenté, qui s'est immédiatement embrasé. L'homme a eu le réflexe d'ouvrir les portes du bus, permettant à sept passagers et à lui-même, d'échapper au brasier. Parmi ces huit rescapés, quatre étaient toujours dans un état grave samedi matin.