Jean-Louis Debré 3:26
  • Copié
Solène Delinger , modifié à
Jean-Louis Debré était l'invité d'Europe matin week-end ce dimanche. Au micro de Jean-Pierre Elkabbach, l'ancien président de l'Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel s'est désolé du manque de propositions des candidats à la présidentielle. 
INTERVIEW

Jean-Louis Debré en attend plus des candidats à l'élection présidentielle. Invité au micro de Jean-Pierre Elkabbach ce dimanche matin sur Europe 1, l'ancien président de l'Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel s'est dit "navré" face à la campagne électorale actuelle, qu'il juge "confuse". 

Répondre aux angoisses des Français

"On attend de celles et ceux qui sont candidats qu'ils répondent aux interrogations, aux doutes et aux angoisses des Français", affirme Jean-Louis Debré. Pour l'ancien président du Conseil constitutionnel, il est absolument essentiel que les candidats apportent des réponses claires aux problématiques du peuple français. "Ils doivent nous dire comment ils vont régler le problème de l'inflation dans les deux années qui viennent, comment on va rembourser les milliards de dette et comment on va assurer un avenir à nos enfants et nos petits-enfants. C'est ça le fondamental", insiste-t-il. 

Mais ces thématiques ne sont pas au cœur de la campagne électorale. "Alors on parle de Monsieur un tel qui passe chez Monsieur un tel", s'emporte Jean-Louis Debré, faisant référence au ralliement d'Eric Woerth à Emmanuel Macron. "Tout ça n'a aucun intérêt", assène-t-il. 

"La France est en train d'éclater"

Jean-Louis Debré tire la sonnette d'alarme. "Je voudrais que tout le monde se calme (...) Je suis extrêmement préoccupé parce que je sens que la France est en train d'éclater, que les classes moyennes, le noyau de notre société, sont en plein doute", confie Jean-Louis Debré, qui attend que les candidats lui proposent un projet et même une espérance. "

Pour Jean-Louis Debré, la seule manière de réconcilier les Français avec la politique est la précision. "Il ne faut pas uniquement se contenter de mots", conclut-il.