Jean-Luc Mélenchon sort l'artillerie lourde pour que le Parti socialiste vote la motion de censure avec son parti, les écologistes et les communistes. "Tous ceux qui ne suivent pas nos votes auront un candidat contre eux lors des prochaines législatives", menace le leader insoumis. Cette hypothèse serait donc catastrophique pour le Parti socialiste car la quasi-totalité de ses députés seraient alors éliminés en cas de future dissolution de l'Assemblée nationale.

"Nous censurons sauf si nous avons une réponse claire"

Pour éviter d'en arriver là, Olivier Faure pourrait encore changer d'avis et signer la motion de censure si François Bayrou refuse d'organiser un vote sur la question des retraites.

"Nous censurons sauf si nous avons une réponse claire et si nous avons la possibilité de dire que le débat est un débat sincère, un débat qui permettra tout simplement à la démocratie de fonctionner. Démocratie sociale dans un premier temps, démocratie parlementaire dans un deuxième temps", explique la figure tutélaire des roses.

Sophie Primas, la porte-parole du gouvernement, rejette à ce mercredi cette solution. Olivier Faure devient donc de plus en plus désavoué par ses troupes en interne.

Une quinzaine de députés souhaitent voter la motion de censure contre une quinzaine qui préfèrent s'abstenir. Alors, une nouvelle réunion du groupe socialiste aura lieu à 15 heures pour tenter de trouver une position commune.