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Romain David , modifié à
Invité d'Europe 1, le président par intérim de LR a tenu à défendre la place de son parti dans l'échiquier politique, alors même qu'il multiplie les défaites historiques depuis 2017.
INTERVIEW

La nomination temporaire de Jean Leonetti, spécialiste des questions liées à la fin de vie, à la tête des Républicains après la démission de Laurent Wauquiez n’a pas manqué de faire sourire. Pourtant, le président par intérim ne doute pas que l’horizon s’éclaircisse pour la droite qui multiplie les revers électoraux depuis la présidentielle.

"Je pense qu’il faut éviter la panique, et avoir un peu de lucidité", a-t-il déclaré jeudi au micro d’Audrey Crespo-Mara sur Europe 1. "LR est un grand parti philosophique, celui qui a créé la Cinquième République, qui a porté de grandes réformes", fait-il valoir. "Je sais que ce parti correspond à l’attente d’une partie de nos concitoyens de la droite et du centre. Je pense qu’il va se redresser", assure-t-il.

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Eviter une guerre des chefs

Alors que des élections se tiendront les 12 et 13 octobre pour désigner un nouveau leader, beaucoup au sein de la droite craignent l’éclatement d’une nouvelle guerre des chefs, à l’image du duel qui avait opposé Jean-François Copé et François Fillon en 2012. "Cette élection est un beau souffle démocratique sur le parti. Elle est nécessaire", veut rassurer Jean Leonetti. "J’ai beaucoup insisté pour qu’elle ne soit pas repoussée aux calendes grecques". Il salue d’ailleurs la mise à l’écart volontaire de Bruno Retailleau, que beaucoup voyaient comme un candidat potentiel. "Il a choisi de ne pas se présenter pour éviter une guerre des chefs et un nouveau déchirement dans la famille politique."

"Aujourd’hui, le parti est malade", reconnaît celui qui est également maire d’Antibes. "Il y a des thérapeutiques différentes : certains veulent tout révolutionner, d’autres veulent, sur le socle de nos valeurs, et c’est ma conviction, reconstruire un projet politique", explique Jean Leonetti qui milite pour un rapprochement de la droite et du centre. "Nous avons plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous divisent. Nous devons continuer à travailler ensemble", conclut-il.