Jean-François Copé Europe 1 3:50
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Solène Leroux , modifié à
Invité de la matinale d'Europe 1, le maire LR de Meaux a dressé un portrait de la droite française actuellement. "Je pense qu'on a complètement perdu l'ADN de ce que j'avais appelé à l'époque la droite décomplexée", a-t-il notamment déploré, une droite qui "assume tous les sujets de la réalité française".

"Je pense qu'on a complètement perdu l'ADN de ce que j'avais appelé à l'époque la droite décomplexée", a déploré Jean-François Copé. Le maire LR de Meaux était l'invité de Sonia Mabrouk dans la matinale d'Europe 1 mardi. Il a rappelé ce qu'il entendait par les termes "droite décomplexée" : "C'est une droite complètement étanche avec l'extrême droite", même s'il admet qu'"aujourd'hui pour certains de nos amis, elle n'est plus étanche". Mais d'après l'ex-président de l'UMP, "tout en étant étanche avec l'extrême droite", cette droite "assume tous les sujets de la réalité française". L'édile a ainsi énoncé les questions de sécurité, la laïcité ou encore la gestion des comptes publics. 

"C'est tout ça notre ADN", a-t-il assuré. Des thèmes qui manquent, selon lui, "au débat public". "Le problème, c'est que si nous voulons systématiquement nous opposer de façon radicale, nous serons broyés par des gens beaucoup plus radicaux que nous : l'extrême droite et l'extrême gauche."

La campagne, un "grand rendez-vous manqué"

Pour l'ancien ministre, la droite doit être "dans le positif", soit être en "capacité d'incarner tout un pilier qui, en réalité, devrait être naturel dans une approche d'une nouvelle majorité". Pour lui, cette démarche n'est pas naturelle actuellement, "parce que ceux qui ont accepté d'être débauchés individuellement y ont renoncé".

Concernant les derniers résultats électoraux de la droite dite traditionnelle, Jean-François Copé a concédé que "si on fait uniquement le compte des voix à la présidentielle, c'est bien peu de choses". En revanche, "si on fait le compte des voix collectées aux régionales, aux départementales et aux municipales, c'est beaucoup". Et d'insister : "Je voudrais qu'on arrête de penser que seul le marqueur d'une présidentielle" compte, admettant que cette campagne "reste quand même un grand rendez-vous manqué".