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Rémi Duchemin , modifié à
Au président de la région des Hauts-de-France qui l’interpellait en direct sur Europe 1, le Haut-commissaire aux retraites a répondu que chacun pourrait disposer d’outils lui permettant d’évaluer l’impact de la réforme sur sa future pension.
INTERVIEW

Jean-Paul Delevoye le sait bien : il ne pourra pas compter sur le soutien de Xavier Bertrand pour sa future réforme des retraites, contestée de toute part. Quelques jours après avoir brocardé le projet du gouvernement - "hypocrite, injuste et dangereux" - sur France 2, le président de la région Hauts-de-France a profité du passage du Haut commissaire aux retraites sur Europe 1, lundi matin, pour l’interpeller directement.

"Si cette réforme est juste, si cette réforme maintient le niveau de vie des retraités et le maintien de leur pension, ce qui est pour moi est le plus important, je lui demande de mettre en place un simulateur individualisé qui permettra à chacun, avant le vote de la loi, de mettre les critères que vous voulez mettre dans le texte pour que chacun voit bien comment ça va se passer pour lui", a lancé le président des Hauts-de-France. "A titre personnel, je suis persuadé que parce qu’il n’y a pas de mesure d’âge, on aura une baisse des pensions. Mais mettez en place ce simulateur", a-t-il insisté.

Des simulateurs collectifs et un simulateur individuel

"Merci de mettre en avant ce qui figure dans mes propositions", a répondu Jean-Paul Delevoye dans un sourire. "J’ai très clairement indiqué avant que la loi sera proposée, il y aura les études d’impact. Et puisque nous allons avancer dans les arbitrages, nous avons indiqué qu’il y aura des simulateurs collectifs. Aucun décideur politique ou syndical ne prendra position sans avoir pu mesurer les conséquences de ses décisions", a développé le Haut commissaire aux retraites. "Par ailleurs, nous avons très clairement écrit qu’entre 2020 et 2025, chaque personne pourra disposer d’un simulateur individuel. Pour pouvoir très clairement éclairer le moment de son départ à la retraite."

Jean-Paul Delevoye a conclu en défendant son projet de réforme par points. "Cela aura un effet redistributif très positif sur els petites retraites. Le system actuel est très injuste. Ce sont les carrière heurtées, partielles, courtes, qui financent les meilleures retraites", a-t-il plaidé. "Et pour les femmes, nous annulons l’âge de la décote à 67 ans pour le rapprocher vers 64 ans."