Baisses d'impôts, écotaxe : Hollande annonce la couleur

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L.H. avec AFP , modifié à
"Il y aura des baisses d'impôts quoi qu'il arrive en 2016", a promis le chef de l'Etat jeudi.

"Il y aura des baisses d'impôts quoi qu'il arrive en 2016". La promesse est signée François Hollande, en marge d'un déplacement dans l'Isère jeudi. "Il doit y avoir une croissance plus forte en 2016", a déclaré le chef de l'Etat, "il y aura donc des baisses d'impôts quoi qu'il arrive en 2016". "Pour en fixer l'ampleur, ça dépendra de la croissance que nous pourrons atteindre en 2016", a-t-il ajouté.

François Hollande va un peu plus loin que ses déclarations dans un entretien publié le matin même dans la presse régionale. Il y promettait des baisses d'impôts en posant la condition que "la croissance s'amplifie en 2016".

Oui mais quand ?Comme le révélait Europe 1, l'incertitude persiste sur le timing des mesures de baisse de la pression fiscale. Si la prévision de croissance pour 2016 est optimiste, des mesures de diminution de l'impôt sur le revenu pourraient être décidées dès le vote de la loi de finances, à la fin de l'année 2015. En revanche, si la croissance, qui a calé au deuxième trimestre 2015, tarde à revenir, les baisses d'impôts attendront l'été 2016.

Ecotaxe : "nous n'allons pas la réintroduire". François Hollande a également rappelé que l'écotaxe avait été "abandonnée". "Vous avez vu les mouvements que ça pouvait susciter, les incompréhensions. Nous n'allons pas la réintroduire par d'autres moyens", a-t-il affirmé. "Il ne peut pas être question, au moment où je parle des baisses d'impôts, d'ajouter des taxes aux prélèvements".

"Il y a un moment où il faut être clair!", a poursuivi François Hollande. "On est sur une baisse de la fiscalité pour que les Français aient plus de pouvoir d'achat, tout en mettant des règles en matière environnementale, mais on ne peut pas à ce moment-là inventer je ne sais quelle disposition fiscale qui vienne brouiller le message". A propos de l'hypothèse de la réintroduction de l'écotaxe par le biais des régions, François Hollande a dit que les exécutifs "installés après les élections auront à prendre des décisions". Mais "ce n'est pas l'État qui décidera", a-t-il assuré.