Hollande : Mélenchon "a des facilités qui quelquefois tombent dans le simplisme"

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Le chef de l'Etat ne comprend pas les positions du leader de la France insoumise sur la sortie de l'Otan ou sa relation à Poutine.

François Hollande estime que Jean-Luc Mélenchon "a des facilités qui quelquefois tombent dans le simplisme", évoquant en particulier ses positions sur la Syrie, la Russie, l'Otan et l'Union européenne, dans un entretien devant être diffusé dimanche soir sur France 5.

"On ne peut pas considérer que Poutine peut faire n'importe quoi". Jean-Luc Mélenchon, il ne représente pas la gauche que je considère comme celle qui permet de gouverner, et il a des facilités qui quelquefois tombent dans le simplisme. On ne peut pas dire qu'il n'y a pas de responsabilité dans les massacres chimiques en Syrie. On ne peut pas considérer que Poutine peut faire n'importe quoi. On ne peut pas sortir de l'OTAN sans que ça ait des conséquences, on ne peut pas mettre en cause ce qui a été la grande construction européenne et surtout quand on se réclame de François Mitterrand", a énuméré le chef de l'Etat.

François Hollande, qui multiplie depuis plusieurs jours les mises en garde contre les extrêmes à l'approche du premier tour de la présidentielle, a toutefois tenu à souligner qu'il ne mettait pas sur le même plan le leader de La France insoumise et la présidente du Front national Marine Le Pen. "C'est pas la même chose. Jean Marie Le Pen était le père de Marine le Pen, je me suis opposé à lui lorsqu'il était au deuxième tour, et je l'ai dit parce que c'était un candidat qui mettait en cause des valeurs de la République, ça n'a pas changé dans cette famille, et je continuerai de le faire, et continuerai de le dire", a-t-il souligné dans l'émission C Politique.


CPolitique : Interview de François Hollande

"Un parti n'arrive pas au pouvoir sans que les citoyens ne l'aient choisi". Interrogé sur un éventuel sentiment de responsabilité en cas de victoire de Marine Le Pen, le chef de l'Etat a souligné que "chacun serait responsable". "Un parti n'arrive pas au pouvoir sans que les citoyens ne l'aient choisi, dans une démocratie. Et le premier d'entre eux, le chef de l'Etat, s'il n'avait pas averti, s'il n'avait pas prévenu, s'il n'avait pas agi, c'est aussi ma responsabilité jusqu'au bout, se sentirait le premier responsable de la venue d'un parti d'extrême droite en France au pouvoir".