Hollande : "ce que j'attend des syndicats, ce n'est pas de la politesse"

© THIERRY CHARLIER / AFP
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Le chef de l'Etat ouvre lundi la quatrième conférence sociale de son quinquennat.

Une grand-messe d'une seule journée, avec une chaise vide, et pas n'importe laquelle, celle du premier syndicat, la CGT : c'est dans un contexte social plombé par le conflit à Air France que François Hollande ouvre lundi la quatrième conférence sociale de son quinquennat. Avant cela, le chef de l'Etat était l'invité de RTL.

"Nous devons vivre dans une société apaisée". Alors qu'il était en visite sur le chantier naval STX de Saint-Nazaire, mardi, pour plaider en faveur du "dialogue social", François Hollande a essuyé la colère de deux syndicalistes CGT, qui ont même refusé de lui serrer la main. "La politesse, c'est toujours important, dans toutes relations humaines. Mais ce que j'attends des organisations syndicales, ce n'est pas de la politesse, c'est de l'engagement pour le dialogue. C'est ça, la conférence sociale. Nous devons vivre dans une société apaisée. Il y a toujours des conflits, des intérêts divergents. Comment les surmonte-t-on ? Par de la violence ? Sûrement pas ! Non, par le dialogue", a-t-il déclaré.

"Il ne veut pas me serrer la main, tant pis pour lui". Sur l'incident en lui-même, François Hollande a estimé que sa réaction avait été la bonne : "Il préfère ne pas me serrer la main… je vais m'en aller ? Je vais prononcer une phrase - et il y en a eu... – qui pourrait être regardée comme vulgaire ? Sûrement pas ! Moi, je le regarde en face. Il ne veut pas me serrer la main, tant pis pour lui. Dans la vie, celui qui manque de respect, c'est celui qui commet la faute, pas celui qui est l'objet de cette indélicatesse".