Harlem Désir : "Il faut qu'il y ait un débat en France" sur l'UE

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M.L , modifié à

Sur Europe 1, le secrétaire d'Etat en charge des Affaires européennes a estimé que la question européenne serait au centre de la prochaine présidentielle. 

"C'est quand même un choc", concède Harlem Désir. Invité d'Europe 1, samedi, le secrétaire d'Etat aux affaires Européennes a réagi au résultat du référendum sur le Brexit, donnant le "out" vainqueur avec 51,9% des suffrages. Rappelant l'histoire de la construction européenne, l'ancien premier secrétaire du PS a estimé que, jusqu'à ce résultat, "il y avait cette idée que l'Europe était l'espace de démocratie, de paix, de coopération, et surtout aujourd'hui dans la mondialisation (...) la seule façon de peser. Et aujourd'hui, il y a un pays qui sort."

"Il faut de la clarté". "Mais c'est un vote démocratique et nous le respectons", a poursuivi Harlem Désir, appelant à ce que l'Europe "organise de manière ordonnée la sortie du Royaume-Uni". Le Brexit doit-il intervenir rapidement ? "Je crois qu'il le faut. Il y a un article dans les traités qui est prévu pour cela, même s'il n'a jamais été utilisé", a estimé le secrétaire d'Etat. "Il faut de la clarté entre le Royaume-Uni, dont nous respectons le choix (...), et l'Union européenne qui va rester un partenaire. Et il faut ensuite négocier dans des délais raisonnables le nouveau statut qu'aura le Royaume-Uni, qui sera un Etat tiers par rapport à l'Union européenne", a détaillé Harlem Désir, qui assure qu'"on va quand même continuer à commercer."

"Un débat en France". Harlem Désir a également jugé qu'il fallait "tirer les leçons" de ce résultat. "Il faut que l'Europe continue, mais il faut qu'elle change". Qualifiant les partis favorables à une sortie de l'UE d'"apprentis sorciers", l'ancien président de SOS Racisme reconnaît l'existence d'"un certain nombre d'insatisfactions, voire de grands mécontentements". Pour lui, "il faut qu'il y ait un débat en France, un vrai choix, il faut qu'il ait lieu au moment de l'élection présidentielle et chaque candidat devra présenter son projet et c'est à ce moment là que les Français doivent se prononcer."