Harcèlement sexuel : comment les partis politiques s'organisent

Au PS, un dispositif de lutte contre le harcèlement sera présenté le 25 novembre.
Au PS, un dispositif de lutte contre le harcèlement sera présenté le 25 novembre. © AFP
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Virginie Riva, édité par A.D , modifié à
L'affaire de harcèlement sexuel supposé au sein du Mouvement des jeunes socialistes conduit la plupart des partis politiques à s'organiser.

L'affaire Weinstein n'en finit pas de produire des ondes de choc. Au sein des partis politiques, on prend - ou non - des mesures après l'affaire supposée de harcèlement révélée par Libération au sein du Mouvement des Jeunes socialistes qui a sonné la gauche. L’ex-président du MJS, Thierry Marchal-Beck est en effet accusé par huit femmes de harcèlements et violences sexuelles. 

Groupe de travail et plaquettes de sensibilisation. Mais au PS, avant que l’affaire Marchal-Beck n’éclate, le bureau national avait décidé la mise en place d'un groupe de travail pour produire un dispositif global de lutte contre le harcèlement. Il sera dévoilé le 25 novembre, journée des violences faites aux femmes.

Chez les Verts, à la suite de l'affaire Denis Baupin, une cellule d'écoute avait d'ores et déjà été ouverte et les communistes avaient publié une plaquette de sensibilisation pour ses membres. Le parti l’a réimprimée ces jours-ci après l’affaire Weinstein. Elle sera diffusée samedi aux 850 cadres du parti. Du côté de la France insoumise, rien n'a encore été mis en place mais le thème sera au programme de la Convention du parti, dans dix jours.

La droite pas très concernée. Au Front national, aucune initiative particulière n'a été prise. Le constat est le même à ce stade, chez les Républicains. L'entourage de Laurent Wauquiez estime par ailleurs que "ce n'est pas un sujet qui s'est imposé" à eux.

A La République en marche, à l’inverse, on s'enorgueillit d'avoir créé bien avant l'affaire Weinstein une cellule de médiation, chargée de recueillir la parole d'éventuelles victimes. Seulement, cette cellule ne compte pour l'heure qu'un seul salarié pour 360.000 adhérents. Mais face au phénomène, la direction du parti prévoit d'embaucher du renfort.