"Grand débat national" : Décentralisation, jurys citoyens, redistribution pour les faibles revenus... le gouvernement présente ses contributions

Le président de la République attend des mesures concrètes mais aussi des propositions plus politiques de la part des membres du gouvernement, pour sortir de la crise déclenchée par la grogne des "gilets jaunes".
Le président de la République attend des mesures concrètes mais aussi des propositions plus politiques de la part des membres du gouvernement, pour sortir de la crise déclenchée par la grogne des "gilets jaunes". © FRANCOIS MORI / POOL / AFP
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Jean-Rémi Baudot, édité par Romain David , modifié à
Alors que s'achève à la fin de la semaine la première partie du "grand débat national", les membres du gouvernement doivent présenter lundi à Emmanuel Macron leurs propres propositions.

La première phase du "grand débat national" se termine le 15 mars. En deux mois, quelque 1,5 million de contributions en ligne ont été enregistrées, auxquelles s’ajoutent les 400.000 pages des cahiers citoyens, que doit numériser la Bibliothèque nationale de France. Mais en coulisse, l’exécutif prépare aussi ses réponses. Les membres du gouvernement doivent présenter leurs propres contributions, ce lundi, en conseil des ministres.

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Sortir de la crise des "gilets jaunes". Leurs contributions, les ministres les ont travaillé depuis des semaines avec leurs services. Ils se sont inspirés des courriers reçus ou des échanges dans les différentes réunions du "grand débat" auxquelles ils ont pu assister. Chacun apportera son expertise et veut peser sur la sortie de crise et la suite du quinquennat.

Sébastien Lecornu, le ministre chargé des Collectivités territoriales, entend proposer une réforme de la décentralisation, avec plus de pouvoirs aux départements et aux communes. Mounir Mahjoubi, le secrétaire d'Etat chargé du Numérique, travaille sur des jurys citoyens pour co-construire les lois. De son côté, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, planche sur la manière de plus redistribuer aux travailleurs à faibles revenus.

"Si on n’est pas à la hauteur..." Certains responsables gouvernementaux feront aussi des propositions plus politiques, directement au président de la République. Au sein du gouvernement, c’est malgré tout la prudence qui domine, à quelques semaines des conclusions du chef de l’Etat à l’issue de ces huit semaines de débat. Un ministre confiait ainsi récemment, lucide : "si on n’est pas à la hauteur, la France explose et on est viré…"