Pour le député Rassemblement national (RN) Louis Aliot, le mouvement des "gilets jaunes" exprime à la fois la peur d’un déclassement social et économique, mais aussi d’un déclassement identitaire.
Emmanuel Macron relance le débat. "Ils ont l’impression que tout leur échappe, y compris leur identité. Emmanuel Macron a dit lundi soir que l’identité est liée à l’immigration, c’est donc qu’il y a bien un problème", a affirmé Louis Aliot mardi au micro de Sonia Mabrouk. Lors de son allocution télévisée lundi soir, lors de laquelle il a annoncé plusieurs mesures pour sortir de la crise des "gilets jaunes", Emmanuel Macron a en effet affirmé, sans plus de précisions : "Je veux aussi que nous mettions d'accord la nation avec elle-même sur ce qu'est son identité profonde. Que nous abordions la question de l'immigration".
"Les Français sont dépossédés de ce qu'ils sont". "La dimension (du mouvement des "gilets jaunes", ndlr) est venue sur le pouvoir d’achat, sur les impôts, sur une révolte concernant un système d’oppression fiscale (…) La dimension identitaire s’agrège à tout cela, elle fait partie intégrante de ce combat", a ajouté le député RN des Pyrénées-Orientales. Et Louis Aliot de marteler : "C’est vrai que les Français ont l’impression d’être dépossédés de ce qu’ils avaient, et de ce qu’ils sont".
Une enquête sociologique menée auprès des "gilets jaunes" et dévoilée mardi dans les colonnes du Monde montre pourtant que les motivations liées à l'immigration restent marginales en comparaison avec les considérations économiques et sociales.