Gérard Larcher demande des "explications sur les conditions de détention d'Abdeslam"

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Le député des Hauts-de-Seine Thierry Solère a pu visiter la prison de Salah Abdeslam, l'un des responsables présumés des attaques de novembre, et a donné dans un compte-rendu public des détails sur la situation du prisonnier.

Gérard Larcher s’est insurgé mercredi matin contre le dépôt de plainte de Franck Berton, l’avocat de Salah Abdeslam, après que le député LR Thierry Solère, qui a pu visionner des images de vidéo-surveillance, ait notamment révélé que le terroriste supposé bénéficiait d’une salle de sport dans sa prison de Fleury-Mérogis. "Il est indécent qu’un présumé coupable de l’assassinat de 140 jeunes et son avocat osent porter plainte contre un parlementaire qui fait son travail de parlementaire, et qui est d’ailleurs protégé par l’article 26 de la Constitution", a lancé le président du Sénat au micro de la matinale d'Europe 1.

Vie privée."C’est vraiment outrageant pour la mémoire des victimes et la démocratie", estime-t-il, plaidant pour "la nécessité, dans une démocratie, de connaitre la situation que l’on fait à un présumé criminel." À ce sujet, le responsable a interpellé Jean-Jacques Urvoas, le garde des Sceaux, lui demandant "des explications sur les conditions de détention de Salah Abdeslam."

Par ailleurs, d’ici deux semaines se posera la question d’une éventuelle prolongation de l’état d’urgence qui doit, théoriquement, s’arrêter à la fin juillet. Pour autant, alors que la menace terroriste perdure, faut-il, une fois de plus, le prolonger ? "Non !", martèle Gérard Larcher qui estime que la présence militaire doit désormais être réduite progressivement.

Un arsenal législatif suffisant. "Je souhaite qu’on ne revienne pas devant nous pour demander l’état d’urgence, car nous avons adopté un arsenal législatif qui doit nous permettre de répondre à la menace terroriste", développe l'élu. "Il faut renforcer notre organisation […], renforcer la coordination, approfondir la lutte contre la radicalisation dans les prisons et renforcer le renseignement pénitentiaire", nuance cependant le sénateur des Yvelines qui plaide  pour une meilleur coordination des services de renseignement en Europe.