Gérald Darmanin va «proposer» la dissolution de trois groupuscules d'ultradroite

Gérald Darmanin va "proposer" la dissolution de trois groupuscules d'ultradroite.
Gérald Darmanin va "proposer" la dissolution de trois groupuscules d'ultradroite. © Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP , modifié à
Après les manifestations violentes de militants à Romans-sur-Isère (Drôme), qui ont donné lieu à une trentaine d'interpellations, Gérald Darmanin a annoncé qu'il allait proposer la dissolution de trois groupuscules d'ultradroite dont la Division Martel.

Gérald Darmanin a annoncé mardi qu'il allait demander la dissolution de trois groupuscules d'ultradroite parmi lesquels la Division Martel, après les manifestations violentes de militants à Romans-sur-Isère (Drôme), qui ont donné lieu à une trentaine d'interpellations. "Je vais proposer la fin de divers groupuscules", a déclaré le ministre de l'Intérieur à France Inter, évoquant "un groupe qui s'appelle la Division Martel, rien que le nom nous fait peur, et deux autres dont je ne peux pas évoquer les noms" pour le moment.

Le week-end dernier, des militants d'ultradroite ont violemment manifesté à Romans-sur-Isère après la mort du jeune Thomas, poignardé lors d'une fête de village dans la Drôme. Ils voulaient "en découdre", selon les autorités, avec les jeunes du quartier de la Monnaie, dont seraient issus certaines des personnes impliquées dans la mort de ce lycéen de 16 ans. Gérald Darmanin a salué les condamnations à des peines de prison ferme de six participants à cette manifestation.

"Une mobilisation qui veut nous faire basculer dans la guerre civile"

La mort de Thomas "ne doit pas permettre que quelqu'un d'autre s'érige au nom de l'État pour faire justice (...) Il y a dans l'ultradroite une mobilisation qui veut nous faire basculer dans la guerre civile", a assuré le ministre de l'Intérieur. Selon lui, l'intervention des forces de l'ordre a permis "d'éviter un scénario à l'irlandaise", en référence aux émeutes ayant touché Dublin la semaine dernière après une attaque au couteau.

"Parce qu'elle a été ferme, la France a évité un scénario de petite guerre civile", a encore asséné Gérald Darmanin. Lundi soir, huit personnes ont par ailleurs été interpellées et placées en garde à vue, soupçonnées d'avoir participé à un cortège non déclaré organisé par l'ultradroite dans le centre de Lyon. En France, près de 3.300 personnes appartiendraient à cette mouvance identitaire, dont 1.300 fichés S, selon un récent rapport parlementaire.